Vingt-deux Vert·e·s sur les 150 député·e·s que compte le Grand Conseil c’est ma fois trop peu. Car une proportion un peu plus grande de notre belle couleur aurait permis, cette législature déjà, de voir nombres de propositions progressistes se concrétiser. Il faut changer la donne, il est temps de porter une vague Vert·e au Grand Conseil vaudois.

Nous souhaitons voir la proportion de nos sièges faire un bon le 20 mars prochain. Et bonne nouvelle, nous en avons le potentiel. Car oui, nous avons un bon bilan malgré une majorité de droite. On peut même dire que nous avons, à plusieurs reprises lors de cette législature, réussi à infléchir la politique cantonale, à l’exemple de la dotation de 300 millions en faveur de la rénovation énergétique, le dispositif d’aide pour les coopératives de logement dans le canton de Vaud, une interdiction de toute extraction d’hydrocarbures, un soutien clair à la géothermie, la révision de la loi sur la protection de la nature, le renouvellement de la stratégie vélo, le plan climat et sa mise en œuvre, le soutien aux médias ou encore la reconnaissance de la langue des signes.

Nous avons été une réelle force de proposition pour les thèmes sociaux, environnementaux et économiques, et avons été suivi·e·s avec succès dans les domaines de l’énergie, en sollicitant par exemple, un centre de compétence de la consommation énergétique vaudoise des bâtiments, en exigeant le remboursement des fausses-couches et des grossesses extra-utérines, en thématisant les enjeux de santé publique en lien avec le climat, en soutenant les médecines complémentaires et s’alliant clairement à une caisse-maladie unique. Nous avons encouragé avec succès l’agriculture urbaine, lutté activement contre les pesticides dans l’agriculture et soutenu les mesures en faveur de la biodiversité, soutenu l’adaptation aux changement climatiques en demandant plus d’arbres dans nos villes et villages ou une dés-imperméabilisation des sols. Dans le domaine de l’égalité, nous avons soutenu et encouragé les gros chantiers, la lutte contre les violences domestiques, l’égalité salariale et le congé paternité, qui ont marqué la législature. En ce qui concerne l’informatique, nous avons certainement été le groupe le plus actif en matière de sécurité et de droits numériques ; nous avons questionné l’obsolescence programmée, la stratégie numérique du canton, les impacts du wifi à l’école. Dans le domaine du sport, nous avons réussi à valoriser le sport pour toutes et tous dans le cadre d’une alliance interpartis. En matière de téléphonie, nous avons défendu avec un certain succès le moratoire sur la 5G. La péréquation intercommunale a été largement thématisée par notre groupe, en demandant plus de solidarité pour les communes à faibles capacités, tout en reconnaissant les charges énormes qui pèsent sur les villes-centre comme Lausanne et en sommant le canton de proposer une péréquation environnementale. A noter aussi que durant la pandémie, nous avons initié l’élargissement de mesures pour les cas de rigueur et avons soutenu la culture, les restaurateurs et l’hôtellerie.

Sur le plan institutionnel, le parlement vaudois fait face à des évolutions initiées par les Vert·e·s et la gauche en général. Notons, par exemple, l’évolution de la médiation civile et judiciaire, la clarification de l’acceptation de cadeaux par les élu·e·s, la révision de la Loi sur le Grand Conseil avec l’élargissement des commission thématiques ou encore la création d’un Conseil de magistrature.

Pour poursuivre ces travaux synergiques, il est absolument nécessaire d’élargir la majorité de gauche et la proportion de femmes. Et gare à ceux qui pourraient penser que les Vert·e·s prennent des sièges aux socialistes. Bien au contraire ! A Lausanne par exemple, les Vert·e·s progressent au détriment d’autres couleurs que le rose. Le PS est resté à 29% tandis que les Vert·e·s passaient de 17.5% à 24% en quatre ans. C’est dire si l’alliance est plus que jamais essentielle et nos partis complémentaires.

Il est en de même pour le Conseil d’Etat. Les enjeux à venir, telle que la révision de la Loi sur la protection du patrimoine paysager et naturel (LprPNP), l’accélération de la renaturation des cours d’eau, la densification vers l’intérieur de nos espaces construits, l’ancrage de principes dans la loi sur l’aménagement du territoire permettant une promotion de la biodiversité, une ville des courtes distances, la mise en oeuvre des démarches participatives et bien d’autre enjeux, notamment climatiques, devront être portés par un Conseiller d’Etat Vert au sein d’une majorité gouvernementale rose-verte !

A noter que la première année de législature sera marquée par une présidence verte, pour laquelle j’aurai la chance de m’engager. Ce sera une opportunité unique de mettre en valeur les valeurs du vivre-mieux, du vivre-ensemble et du vivre-demain, avec une posture que je saurai garder neutre, mais teintée d’une écologie inclusive que je me plais à encourager.