Postulat

Nos infrastructures sportives sont certes chères, mais elles sont surtout chères à la Ville et les Verts partagent cette volonté d’investissement. Tout en étant convaincus que des partenariats doivent être trouvés pour diminuer les coûts.
Lausanne, ville olympique, bénéficie économiquement de la présence du Comité International Olympique (CIO) et des fédérations sportives sur son territoire, nous rappelle la Municipalité, chiffres à l’appui comme le démontre le rapport-préavis 2016/67 « Lausanne, Capitale olympique, demande de crédit cadre ». Ce dernier avance le chiffre de 250 millions de retours sur investissement annuels pour Lausanne et sa région. C’est une grande chance, certes, et nous l’apprécions à sa juste valeur. Voilà des décennies que les autorités de la Ville soignent les contacts formels et informels à tous les niveaux avec ces partenaires sportifs ne ménageant pas leurs efforts. Le Conseil a aussi sans hésitation voté un DDP sans redevance pour permettre au CIO d’élargir son cadre de vie et de travail au bord du lac. De notoriété publique, le mouvement olympique possède énormément de moyens financiers. Or, il ne verse rien à sa ville hôte. La Ville aborde sans doute régulièrement ces questions financières avec le CIO et les fédérations et des discussions formelles aux différents niveaux hiérarchiques ont eu lieu dernièrement avec ces acteurs. Le Conseil communal pourra en être informé.
A titre d’exemple, l’Union Cycliste Internationale (UCI) avait financé une bonne partie du Vélodrome d’Aigle. Aujourd’hui, le futur complexe dépend de fonds publics pour 10,5 millions. La Confédération lui a donné le coup de pouce décisif (5 millions), Lausanne et son agglomération (500 000 francs). L’UCI elle-même a versé 4 millions, alors que l’Association olympique suisse et le Sport-Toto chacun 2 millions. A ce jour, le Centre mondial de tir à l’arc vient d’être construit sur le territoire lausannois par une fédération sportive.
Ou encore à l’instar de l’UEFA à Nyon qui finance l’exploitation du centre sportif de Colovray à Nyon, le CIO ou d’autres fédérations sportives ayant leur siège à Lausanne pourraient co-financer un nouveau stade ou un centre sportif à Lausanne, dont tous les sportifs d’ici et d’ailleurs ainsi que les clubs bénéficieraient.
À l’heure où les questions autour du naming d’infrastructures sportives prennent une direction hasardeuse à Lausanne, il est d’autant plus nécessaire d’explorer les autres pistes, qui font sans aucun doute l’objet de discussions et d’efforts depuis longtemps. Alors concrétisons-les.
Ce postulat demande à la Municipalité d’étudier l’opportunité de développer (ou d’indiquer au Conseil) sa stratégie de recherche de co-financement des infrastructures sportives lausannoises ainsi que le plan d’action pour mettre en place ladite stratégie.
Sophie Michaud Gigon
Xavier Company
Huy Ho Ngoc
Valéry Beaud
Alice Genoud