« On n’aurait pas dû voter le 22 septembre ! »
Courrier des lecteurs de Phil Martinet
« Les Suisses se vantent volontiers – surtout face aux Français – de leur « culture du consensus », et des compromis patiemment construits après consultation de l’ensemble des associations, partenaires sociaux, partis politiques, etc. Chez nous, on serait donc loin des passages en force en mode « 49.3 » du Gouvernement tricolore ?
Si c’était encore vrai, nous n’aurions pas à aller voter le 22 septembre ! En effet, l’initiative pour la biodiversité avait fait l’objet d’un contre-projet finalement torpillé par le Conseil des États. Et le projet de réforme de la prévoyance professionnelle préparé par le Conseil fédéral a été fortement déséquilibré par la Droite du Parlement, au point que même le patronat est désormais divisé.
Quant à la présente campagne de votation, elle donne lieu aux mêmes arguments caricaturaux qu’on reproche au débat politique français : « mort de la paysannerie », « mise sous cloche du pays », « négation du recul massif de la biodiversité en Suisse »… Alors que la lecture du texte de l’initiative montre bien qu’il reste une bonne marge de manœuvre au Parlement pour passer du texte constitutionnel aux lois d’application.
Enfin, après l’affaire des prévisions erronées de l’OFAS sur l’AVS, ou celle du Département des Finances de H.-R Merz concernant les effets des baisses fiscales, on doit bien admettre que le Peuple souverain ne peut même plus compter sur les brochures d’informations officielles pour forger son opinion, et qu’il est livré aux campagnes d’affichages les plus réductrices…
Espérons donc que la population envoie un message clair aux autorités fédérales :