Communiqué

Les Verts yverdonnois ont pris connaissance avec regret de la position molle de la Municipalité sur les mises à l’enquête publique des projets visant à développer la technologie 5G sur le territoire communal. Les Verts estiment que tous les projets devraient être soumis à enquête publique pour permettre à la population de s’exprimer. L’impact sanitaire et écologique (gouffre énergétique) de la 5G n’est pas assez documenté. Les Verts regrettent la passivité de la Municipalité sur ce dossier et reviendront prochainement au Conseil communal sur le sujet pour que les principes de transparence et de précaution soient respectés.
Le déploiement de la technologie 5G suscite beaucoup d’inquiétudes au sein de la population. Les risques pour la santé et l’environnement sont encore mal connus et l’impact de cette technologique sur notre consommation d’énergie soulève de nombreuses questions. Le développement de cette technologie n’a en outre fait l’objet d’aucun débat démocratique.
Le canton a décidé fin 2019 de geler la délivrance d’autorisations pour les nouvelles antennes 5G et les modifications majeures d’antennes existantes, tant que la Confédération n’aura pas fourni des outils permettant de vérifier que ces installations respectent les valeurs limites de rayonnement. Les cas de modifications mineures, dits « cas bagatelles », sont en revanche autorisés, mais les communes sont invitées à les mettre à l’enquête publique.
Le groupe des Verts est intervenu au Conseil communal de février pour demander à la Municipalité de mettre systématiquement à l’enquête publique les modifications d’antennes mineures, pour permettre à la population d’être informée et de se positionner.
En réponse à la question posée par le conseiller Vassilis Venizelos, la Municipalité a annoncé qu’elle renonçait « à soumettre à l’enquête les cas bagatelles », considérant qu’elle n’a pas les compétences techniques de statuer sur ces projets (CO.20.07). Les Verts sont surpris que la deuxième ville du canton n’ait pas les ressources pour analyser des dossiers de ce type et se demande pourquoi il n’a pas été décidé de se coordonner avec d’autres communes pour développer de telles compétences.
Les Verts estiment que la ville devrait proposer aux opérateurs de renoncer à des cas bagatelles et de systématiser des mises à l’enquête plus complètes, par souci de transparence et pour permettre à la population de s’exprimer.
Enfin, la ville pourrait discuter avec les opérateurs pour réfléchir à des priorisations sur le territoire, en prenant en compte les lieux d’utilisation sensible (LUS) comme les écoles, les crèches, les EMS et les hôpitaux, afin d’exclure ces secteurs des champs d’investigation des opérateurs.