Les Vert·e·s Jura Nord vaudois s’alarment des coupes dans la santé annoncées par le Conseil d’Etat, qui entend réduire de 20 millions les subventions au système de santé. Concernant les EHNV, ce sont 4.6 millions d’économies qui sont envisagées, pour un établissement déjà sous pression. Celles-ci ne seront pas sans conséquences. Elles auront un impact sur la qualité des soins, les temps d’attente et les conditions de travail du personnel.

De plus, ces mesures ont un côté anti-démocratique. La population suisse a montré son attachement à des soins infirmiers forts en acceptant largement l’initiative de 2021. La pandémie de COVID-19 est aujourd’hui bien derrière nous. Ce n’est pas pour autant le moment de couper dans la santé !

Ces coupes sont un résultat concret de la politique du Conseil d’Etat à majorité de droite, qui depuis son élection, a jugé bon d’offrir des baisses d’impôts qui bénéficient en grande majorité aux contribuables les plus aisés. Ces baisses ont été effectuées sans tenir compte d’une dégradation structurelle des finances cantonales et avec la promesse qu’elles n’auraient pas d’impact sur les prestations.

Depuis la publication des comptes déficitaires de 2024, il est clair que la stratégie du Conseil d’Etat est sans issue. Elle aboutira inéluctablement à des coupes dans les politiques environnementales, sociales ou de santé… Des coupes qui pénaliseront en premier celles et ceux qui n’ont pas bénéficié des baisses fiscales. Ces baisses des subventions au système de santé, particulièrement choquantes, ne sont malheureusement qu’une prémisse.

Les EHNV doivent déjà mener de front un plan de retour à l’équilibre exigent, ainsi que l’adaptation du projet de nouvel hôpital d’Yverdon, projet d’importance et dont le financement sera complexe. Réduire leur subvention est donc particulièrement inopportun. Le Réseau Santé Balcon du Jura.vd et le Pôle santé Vallée de Joux sont également fortement touchés. Les Vert·e·s Jura Nord vaudois sont donc particulièrement inquiet·e·s pour l’avenir des hôpitaux régionaux et de la qualité des soins à la population.

Le Conseil d’Etat doit revenir à la raison. Il propose des coupes linéaires, sans vision politique sanitaire globale. Face à une augmentation de la population et à son vieillissement, l’offre doit plutôt s’étoffer et se coordonner davantage afin de couvrir au mieux l’entier du territoire. Faire des concessions sur l’accès aux soins pour les régions périphériques nous dirige à terme vers des déserts médicaux et un engorgement des hôpitaux. De manière plus générale, couper les vivres au système de santé ne peut en aucun cas être une solution pour revenir à un équilibre financier. Nous nous opposons vigoureusement à cette idée et appelons le Conseil d’Etat à plutôt revoir sa fiche en matière fiscale.

Contact: Théophile Schenker, député au Grand Conseil – theophile.schenker@gc.vd.ch – 079 785 79 55