newsletter novembre 2016
Sortons vraiment du nucléaire dès le 27 novembre prochain
Signe de vitalité du combat pour une société plus écologique, les votations populaires sur le sujet se succèdent sans désemparer: après l’initiative fédérale pour une économie verte en septembre, nous sommes appelés à nous prononcer dans un mois environ sur celle qui prévoit la mise hors service des centrales nucléaires suisses d’ici à 2029. Ce n’est pas tout puisque, sur le plan cantonal, une votation aura lieu le 12 février 2017 sur un objet crucial lui aussi, dans le domaine du logement, œuvre de notre ministre Béatrice Métraux: la loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL). Le score très honorable du 25 septembre dernier (37 % au niveau fédéral et 46% au niveau vaudois), même si l’on espère toujours réussir du premier coup, doit nous encourager: sur un sujet délicat, une proposition novatrice montre notre aptitude à créer un débat de qualité, à rallier des acteurs économiques importants et à pousser les ronds-de-cuir de l’économie dans les derniers retranchements de la débilité intellectuelle.
Aujourd’hui, c’est un thème plus classique pour les Verts, la sortie du nucléaire, qui requiert nos efforts. Notre travail de quarante ans a déjà fini par porter de beaux fruits: le parlement fédéral vient de voter, dans la Stratégie énergétique 2050, une disposition interdisant la construction de nouvelles centrales; cela montre que le choix de principe fait quelques mois après Fukushima résiste à l’érosion du temps, même si les milieux les plus rétrogrades lancent un référendum contre ladite stratégie, en cherchant non seulement à sauver les débris de notre industrie électronucléaire mais aussi à saboter les efforts d’efficience énergétique et de promotion des renouvelables.
Mais attention! Les vieilles centrales sont aussi les plus dangereuses. La fin de celle de Mühleberg programmée pour 2019, les longues périodes d’arrêt de Beznau I et de Leibstadt, tout cela est révélateur du désarroi des exploitants et de leurs ingénieurs face au risque croissant d’accident majeur. Il est donc fondamental de boucler rapidement tout notre parc de centrales. Même la date de 2029 pour la dernière fermeture, résultant de l’initiative ici en jeu, donc cinq ans avant ce que propose Mme Leuthard nous expose encore à treize ans de péril: l’emballement d’une telle installation ferait des milliers de morts et de blessés, tout en ruinant le pays; il y aurait alors de l’ordre d’un million de déplacés, le cœur de la Suisse devenant inhabitable). Cette durée est le maximum tolérable, moyennant en sus qu’on soit extrêmement sévère avec les conditions de sécurité qu’imposera l’Inspection fédérale des centrales.
À cela s’ajoutent encore nombre de raisons de voter OUI et de faire voter OUI: les déchets radioactifs qui s’accumulent et qu’après des décennies on ne sait pas gérer autrement qu’en les gardant sous surveillance proche, le coût réel insensé de l’électricité nucléaire calculée sur le cycle de vie des installations (qui explique du reste que les industriels suisses du secteur veulent juste user les anciennes jusqu’à la corde et non en bâtir de nouvelles), la possibilité de produire notre énergie sans ce 8 % du total (20 % de la seule électricité), l’indépendance face aux pays producteurs d’uranium, etc.
Mais ici plus encore qu’en matière de dérèglement climatique, le temps nous est compté. Il justifie l’aboutissement d’une nouvelle initiative calendaire (https://www.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis407t.html), dont le point le plus décisif se trouve dans ses dispositions transitoires, en vue d’une sortie progressive et contrôlée de l’illusion atomique.
Luc Recordon, ancien conseiller aux États, ingénieur-physicien et avocat
Signe de vitalité du combat pour une société plus écologique, les votations populaires sur le sujet se succèdent sans désemparer: après l’initiative fédérale pour une économie verte en septembre, nous sommes appelés à nous prononcer dans un mois environ sur celle qui prévoit la mise hors service des centrales nucléaires suisses d’ici à 2029. Ce n’est pas tout puisque, sur le plan cantonal, une votation aura lieu le 12 février 2017 sur un objet crucial lui aussi, dans le domaine du logement, œuvre de notre ministre Béatrice Métraux: la loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL). Le score très honorable du 25 septembre dernier (37 % au niveau fédéral et 46% au niveau vaudois), même si l’on espère toujours réussir du premier coup, doit nous encourager: sur un sujet délicat, une proposition novatrice montre notre aptitude à créer un débat de qualité, à rallier des acteurs économiques importants et à pousser les ronds-de-cuir de l’économie dans les derniers retranchements de la débilité intellectuelle.
Aujourd’hui, c’est un thème plus classique pour les Verts, la sortie du nucléaire, qui requiert nos efforts. Notre travail de quarante ans a déjà fini par porter de beaux fruits: le parlement fédéral vient de voter, dans la Stratégie énergétique 2050, une disposition interdisant la construction de nouvelles centrales; cela montre que le choix de principe fait quelques mois après Fukushima résiste à l’érosion du temps, même si les milieux les plus rétrogrades lancent un référendum contre ladite stratégie, en cherchant non seulement à sauver les débris de notre industrie électronucléaire mais aussi à saboter les efforts d’efficience énergétique et de promotion des renouvelables.
Mais attention! Les vieilles centrales sont aussi les plus dangereuses. La fin de celle de Mühleberg programmée pour 2019, les longues périodes d’arrêt de Beznau I et de Leibstadt, tout cela est révélateur du désarroi des exploitants et de leurs ingénieurs face au risque croissant d’accident majeur. Il est donc fondamental de boucler rapidement tout notre parc de centrales. Même la date de 2029 pour la dernière fermeture, résultant de l’initiative ici en jeu, donc cinq ans avant ce que propose Mme Leuthard nous expose encore à treize ans de péril: l’emballement d’une telle installation ferait des milliers de morts et de blessés, tout en ruinant le pays; il y aurait alors de l’ordre d’un million de déplacés, le cœur de la Suisse devenant inhabitable). Cette durée est le maximum tolérable, moyennant en sus qu’on soit extrêmement sévère avec les conditions de sécurité qu’imposera l’Inspection fédérale des centrales.
À cela s’ajoutent encore nombre de raisons de voter OUI et de faire voter OUI: les déchets radioactifs qui s’accumulent et qu’après des décennies on ne sait pas gérer autrement qu’en les gardant sous surveillance proche, le coût réel insensé de l’électricité nucléaire calculée sur le cycle de vie des installations (qui explique du reste que les industriels suisses du secteur veulent juste user les anciennes jusqu’à la corde et non en bâtir de nouvelles), la possibilité de produire notre énergie sans ce 8 % du total (20 % de la seule électricité), l’indépendance face aux pays producteurs d’uranium, etc.
Mais ici plus encore qu’en matière de dérèglement climatique, le temps nous est compté. Il justifie l’aboutissement d’une nouvelle initiative calendaire (https://www.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis407t.html), dont le point le plus décisif se trouve dans ses dispositions transitoires, en vue d’une sortie progressive et contrôlée de l’illusion atomique.
Luc Recordon, ancien conseiller aux États, ingénieur-physicien et avocat
Élections cantonales du printemps 2017: un enjeu crucial
Le Grand conseil est certainement au cœur de notre système politique. À mi-chemin entre les décisions terre à terre relevant des communes et celles, générales et abstraites, ressortissant de la Confédération ou aux instances internationales, les choix du parlement cantonal nous impliquent fortement. C’est là par exemple que la stratégie énergétique prend vraiment corps, tout comme les règles concrètes déterminant ce qui pourra se construire sur notre territoire et dans quel type d’endroits; les transports publics et les routes, la politique du logement, sur laquelle le peuple devra statuer dans quelques mois, celle des hôpitaux, sont d’autre secteurs majeurs de compétence cantonale. Sur cent cinquante députés, les dix-neuf Verts jouent un rôle actif et constituent une force de proposition reconnue, qui doit tout d’abord se maintenir et si possible prendre encore de l’ampleur. Or, l’élection du nouveau Grand conseil, fixée au 30 avril 2017 (la date du dépôt des listes est le 6 mars) et la campagne y amenant sont des enjeux auxquels nous devons nous préparer soigneusement.
Au sein de la section Tasson, nos députés sortants sont Catherine Roulet, du Mont-sur- Lausanne (sous-arrondissement de Romanel, comptant cinq sièges) et Michel Collet (arrondissement du Gros-de-Vaud, huit sièges). La première nommée, en fonction depuis 2003, spécialiste reconnue du domaine de la santé, ne sollicitera pas de réélection, tandis que le second, élu en 2012, est prêt à continuer. La recherche de candidatures bat son plein et nos membres motivés non seulement à siéger, le cas échéant, mais déjà à mener une campagne en équipe pour assurer au moins chacun de ces sièges, sont invités à s’annoncer à la présidente de notre section, Anne-Laure Botteron (anne-laure.botteron@hotmail.ch), d’Échallens.
Pour les mêmes raisons, le renouvellement du Conseil d’État sera un aspect essentiel de nos activités ces prochains mois. La majorité rose-verte a fait de l’excellent travail depuis cinq ans et nous avons à cœur de contribuer à sa reconduction, afin que nos valeurs, trop souvent rejetées par la majorité d’une droite poussive au Grand conseil, progressent grâce à un gouvernement plus clairvoyant. Pour nous. Il est d’autant plus fondamental de nous mobiliser, car ici nous défendons aussi notre collègue et amie Béatrice Métraux, ancienne syndique de Bottens, ancienne députée du Gros-de-Vaud, qui accomplit une législature remarquable à la tête du Département des institutions et de la sécurité et qui ces temps défend contre un référendum des milieux immobiliers une loi novatrice devant aider à résoudre la crise du logement. Bien entendu, la droite s’unit contre notre ministre et contre cette loi, en vue surtout de reprendre la majorité gouvernementale et de réintroduire un UDC au Conseil d’État.
Le premier tour de cette élection est programmé le même jour que celle du Grand conseil et il est capital que, dès ce moment-là, l’ensemble des candidatures rose-vertes prennent l’ascendant face à celles plutôt pâlottes de nos adversaires. Le second tour, le 21 mai 2017, pourra ainsi être abordé dans la sérénité.
Luc Recordon, ancien conseiller aux États et ancien député au Grand conseil
Le Grand conseil est certainement au cœur de notre système politique. À mi-chemin entre les décisions terre à terre relevant des communes et celles, générales et abstraites, ressortissant de la Confédération ou aux instances internationales, les choix du parlement cantonal nous impliquent fortement. C’est là par exemple que la stratégie énergétique prend vraiment corps, tout comme les règles concrètes déterminant ce qui pourra se construire sur notre territoire et dans quel type d’endroits; les transports publics et les routes, la politique du logement, sur laquelle le peuple devra statuer dans quelques mois, celle des hôpitaux, sont d’autre secteurs majeurs de compétence cantonale. Sur cent cinquante députés, les dix-neuf Verts jouent un rôle actif et constituent une force de proposition reconnue, qui doit tout d’abord se maintenir et si possible prendre encore de l’ampleur. Or, l’élection du nouveau Grand conseil, fixée au 30 avril 2017 (la date du dépôt des listes est le 6 mars) et la campagne y amenant sont des enjeux auxquels nous devons nous préparer soigneusement.
Au sein de la section Tasson, nos députés sortants sont Catherine Roulet, du Mont-sur- Lausanne (sous-arrondissement de Romanel, comptant cinq sièges) et Michel Collet (arrondissement du Gros-de-Vaud, huit sièges). La première nommée, en fonction depuis 2003, spécialiste reconnue du domaine de la santé, ne sollicitera pas de réélection, tandis que le second, élu en 2012, est prêt à continuer. La recherche de candidatures bat son plein et nos membres motivés non seulement à siéger, le cas échéant, mais déjà à mener une campagne en équipe pour assurer au moins chacun de ces sièges, sont invités à s’annoncer à la présidente de notre section, Anne-Laure Botteron (anne-laure.botteron@hotmail.ch), d’Échallens.
Pour les mêmes raisons, le renouvellement du Conseil d’État sera un aspect essentiel de nos activités ces prochains mois. La majorité rose-verte a fait de l’excellent travail depuis cinq ans et nous avons à cœur de contribuer à sa reconduction, afin que nos valeurs, trop souvent rejetées par la majorité d’une droite poussive au Grand conseil, progressent grâce à un gouvernement plus clairvoyant. Pour nous. Il est d’autant plus fondamental de nous mobiliser, car ici nous défendons aussi notre collègue et amie Béatrice Métraux, ancienne syndique de Bottens, ancienne députée du Gros-de-Vaud, qui accomplit une législature remarquable à la tête du Département des institutions et de la sécurité et qui ces temps défend contre un référendum des milieux immobiliers une loi novatrice devant aider à résoudre la crise du logement. Bien entendu, la droite s’unit contre notre ministre et contre cette loi, en vue surtout de reprendre la majorité gouvernementale et de réintroduire un UDC au Conseil d’État.
Le premier tour de cette élection est programmé le même jour que celle du Grand conseil et il est capital que, dès ce moment-là, l’ensemble des candidatures rose-vertes prennent l’ascendant face à celles plutôt pâlottes de nos adversaires. Le second tour, le 21 mai 2017, pourra ainsi être abordé dans la sérénité.
Luc Recordon, ancien conseiller aux États et ancien député au Grand conseil