Les chinois représentent le mot crise par un double pictogramme, le premier signifie «Danger» le second signifie «Opportunité, chance».
La crise qui secoue le monde de la finance et menace l’économie réelle, nous offre l’opportunité de prendre des mesures qui contribuent non seulement à surmonter les difficultés qui s’annoncent, mais aussi à préparer notre Pays à affronter les crises que l’épuisement et le renchérissement des énergies non renouvelables ne manqueront pas de provoquer ces prochaines décennies.
Nos autorités, ont annoncé un plan de relance de 1 milliard et demi, mais à y regarder de plus près 341 millions seulement sont prévus pour des investissements supplémentaires, dont une quarantaine de millions dans l’amélioration énergétique des bâtiments.
On est loin d’un plan ambitieux pour encourager en Suisse la rénovation énergétique des bâtiments et les énergies renouvelables, à l’instar de ceux annoncés aux Etats-Unis par Barak Obama et dans de nombreux autres Pays.
Aujourd’hui en Suisse, plus du quarante pour cent de toute l’énergie est utilisée pour chauffer l’eau sanitaire et les bâtiments , alors qu’on sait construire des maisons qui n’ont besoin d’aucun apport d’énergie non-renouvelable… Des milliards qui partent chaque année inutilement en fumée!
Mieux vaudrait les utiliser pour améliorer l’énergétique des bâtiments.
Ce serait favorable pour l’économie et pour l’écologie. Des encouragements publics inciteraient les propriétaires à investir et soutiendraient toute la branche du bâtiment.
Il faudrait aussi un plan spécifique pour remplacer les ruineux chauffages électriques directs.
Ils consomment, en plein hiver, l’équivalent de la production de nos trois plus vieilles centrales nucléaires… Les remplacer par des chauffages modernes au bois ou par des pompes à chaleur serait bien plus intelligent que persévérer dans la technique désuète des centrales à fission nucléaire.
Par ailleurs, des milliers d’investisseurs privés sont prêts à s’engager pour augmenter la production de courant vert: alors que le Parlement a voté une loi dans ce sens, cette volonté du législateur a été stoppée par une ordonnance qui, dans les faits, empêche tout soutien pour de nouveaux projets dans le photovoltaïque : seuls deux megaprojets sont retenus et déjà bloqués… Nos autorités devraient au plus vite adopter une législation analogue à celle en vigueur en Allemagne où les énergies renouvelables se développent rapidement en créant des centaines de milliers d’emplois.
Une crise peut être dangereuse, mais elle peut offrir la chance d’évoluer.
Avec d’autres parlementaires de tous bords, je m’engage pour que nos autorités en profitent pour lancer un plan national de rénovation énergétique des bâtiments et de promotion des énergies renouvelables.