Projet de réfection d’une route intercommunale, sur les hauts de Vevey : vives critiques des Verts
Les Verts de la section Riviera – Pays-d’Enhaut, et plus précisément leurs élu-e-s au sein des conseils communaux de La Tour-de-Peilz, Blonay et Saint-Légier – La Chiésaz, sont intervenus avec détermination, ces derniers jours au sein des organes délibérants, pour déplorer les graves lacunes d’un projet de réfection d’une route intercommunale et plus particulièrement l’oubli de la sécurisation des cyclistes.
Il s’agit d’un tronçon de l’ancienne piste de chantier de l’autoroute A9 qui longe, sur près de 1 km, le domaine du Château d’Hauteville (Saint-Légier) et qui permet de relier, à l’horizontale, les hauts de Vevey aux hauts de La Tour-de-Peilz. Cette dévestiture, mieux connue sous le nom de “Chemin des Boulingrins”, verrait la construction d’un giratoire à ses deux extrémités, d’un trottoir et, partiellement, d’une piste équestre. Sans oublier un éclairage nocturne (!) alors que la route se trouve totalement hors agglomération.
Par contre, ce projet intercommunal, à hauteur de plus de 3,2 millions CHF, ne prévoit pas de sécuriser les cyclistes autrement que par une “bande cyclable” peinte en jaune, et seulement dans les montées… Un projet digne des années 1960-70, du temps du « tout-à-la-voiture », hélas !
Les Verts de La Riviera déplorent vivement cette lacune – et pour tout dire ce manque de volonté et de vision politique – alors que l’occasion aurait été bonne de réaliser le premier maillon d’une vraie piste cyclable à l’horizontale et à mi-pente reliant, à terme, les hauts de Vevey et les hauts de Montreux, sachant que la route cantonale “du bas” (au bord du lac) ne permet pas du tout, pour le moment, pareille réalisation.
A Saint-Légier, la Municipalité n’est pas restée sourde à l’intervention des Verts et Ouverts puisqu’elle s’engage à intervenir auprès du canton pour qu’une partie du projet soit modifiée en vue d’améliorer la sécurité des cyclistes. A Blonay, le groupe « Verts et Ouverts » allié au groupe socialiste a obtenu le report de la décision, le temps d’en faire un examen plus approfondi (la commission des finances ayant même proposé de supprimer… le trottoir !).
Grâce à leur action concertée, les élu-e-s vert-e-s des trois communes ont réussi à faire comprendre aux municipalité et conseils communaux concernés que la mobilité douce – dans son ensemble – devait être prise en compte au même titre que les autres types de mobilité. Et que ce type de projet méritait davantage de consultation et de démarche participative « en amont », durant toute phase de préparation.