Nos autorités proposent une loi qui maintient à la charge des collectivités la majeur partie du coût d’assurance du nucléaire
Refuser d’entendre des vérités qui dérangent, taire les faits, se voiler la face :
triste attitude du Conseil fédéral dans le dossier de l’assurance RC des centrales nucléaires
Le Conseil fédéral et la Commission du Conseil national de l’Environnement de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE-N) refusent non seulement d’assurer pleinement les risques que le nucléaire nous fait courir, mais même de connaître l’ampleur de ces risques. Ils essayent de cacher la situation réelle aux citoyens.
En refusant de voir la réalité en face, et en maintenant des conditions de faveur pour l’assurance RC des centrales nucléaire, ils faussent la concurrence entre nucléaire et énergies renouvelables.
En reprenant le montant minimum prévus par la convention européenne, les autorités fédérales ne tiennent pas compte des études de l’Office fédéral de la protection civile, montrant qu’un accident nucléaire majeur provoquerait en Suisse morts, déplacés, souffrances et des dommages directs et indirects qui dépasseraient les 4000 milliards de francs!
Vu la densité de la population et des infrastructures, les dégâts potentiels diffèrent d’un pays à l’autre. La fixation des montants à assurer ne doit pas être minimaliste, mais tenir compte des dommages possibles et des réparations à verser en cas d’accident.
Fixer le montant à assurer à 1,8 milliards de francs pour exaucer les voeux du lobby nucléaire, revient, toutes proportions gardées, à accepter qu’un véhicule roule avec une assurance RC limitée à 1000 francs, pour tenir compte des souhaits de la branche automobile et pour baisser artificiellement le montant des primes…
La loi sur la responsabilité civile en matière nucléaire devrait prévoir l’obligation de contracter des assurances couvrant la totalité des dommages pouvant être provoqués par un accident nucléaire majeur.
Fixer des primes réduites de manière arbitraire pour le nucléaire, laisse la population sans couverture en cas d’accident, fausse la concurrence et nuit au développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.