Les Forces Motrices Bernoises ont demandé une autorisation d’exploitation illimitée pour la centrale nucléaire de Mühleberg.
Les études menées à cette occasion montrent que le Conseil fédéral, au lieu d’accorder une autorisation illimitée, devrait exiger l’arrêt immédiat de cette centrale dépassée.
Quatre problèmes majeurs nécessitent l’arrêt de Mühleberg:
La progression des fissures dans le manteau du coeur de la centrale, qui n’a pu être stoppée par les agrafes posées par l’exploitant.
L’absence de séparation physique entre différentes installations de sécurité: un même accident risque d’en endommager plusieurs.
La vulnérabilité en cas d’attaque terroriste de type 11 septembre.
La résistance insuffisante en cas de fort tremblement de terre.
Les FMB, en demandant une autorisation illimitée, tentent d’éviter :
1. Que l’autorité de surveillance exige les travaux nécessaires pour rendre l’installation conforme aux exigences de sûreté actuelles, ce qui serait financièrement très lourd et mettrait en cause la poursuite de l’exploitation.
2. Que l’arrêt de cette centrale montre clairement qu’on peut se passer progressivement du nucléaire en Suisse à condition de:
Augmenter l’efficacité énergétique
Réduire les gaspillages
Développer les énergies renouvelables
Recourir, si nécessaire, à la cogénération.
Si les autorités de surveillance et le Conseil fédéral accordent plus d’importance à la sécurité de la population qu’aux intérêts économiques de l’exploitant, ils devraient exiger l’arrêt de Mühleberg d’ici 2012, si la sûreté n’a pas été mise à niveau. (Cela conformément aux articles 20.1.c, 22.2.c et 67.1 de la loi sur l’énergie nucléaire-LENu)