Le débat concernant les prix de l’électricité pour 2009 est surréaliste : l’UDC et les radicaux, qui ont voulu la libéralisation du marché de l’électricité, découvrent avec effarement qu’il en découle des hausses des coûts, et pas les baisses qu’ils annonçaient.
Pour certains les prix de l’électricité augmenteront l’année prochaine jusqu’à 60 %!
Mais radicaux et UDC proposent des remèdes fantaisistes :

  • Construire des centrales nucléaires, mais ils oublient que même si le peuple l’acceptait, elles produiraient du courant très cher et n’entreraient pas en service avant 20 ans.
  • Supprimer les taxes que les collectivités ou le réseau prélèvent pour développer l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, mais ils taisent que la hausse due au rachat du courant vert au prix coûtant ne représente que 0,45ct, donc en moyenne le 3%.

En réalité, maintenant que la libéralisation est lancée, il s’agit au minimum de :

  • Éviter que les barons de l’électricité engrangent des bénéfices excessifs.
  • Éviter qu’au fil des ans des milliards soient prélevés sur nos factures d’électricité pour financer des centrales au charbon dans le nord de l’Allemagne, dans le sud de l’Italie ou des centrales nucléaires en Suisse.
  • Exiger que la Commission fédérale de l’électricité (ElCom) fasse son travail et empêche d’éventuelles hausses injustifiées des tarifs du réseau de transit.
  • Taxer d’éventuels bénéfices exceptionnels réalisés par des entreprises qui produisent du courant ou en font commerce.
  • Favoriser, par ces taxes, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, permettant ainsi aux consommateurs de réduire leur consommation et, au final, leur facture électrique. Les Verts déposeront une initiative parlementaire à cet effet le 4 octobre.

Ça se fait dans d’autres pays. Il s’agit maintenant de corriger le tir et, ces prochaines années, d’éviter qu’une deuxième vague de libéralisation ne touche encore plus tous les ménages.
Berne, Conseil national, le 1er octobre