À l’échelle mondiale, le secteur des transports est responsable de près d’un quart des émissions totales de CO2. Le fret commercial représente une part non négligeable de ces émissions et la tendance est à la hausse. La globalisation des échanges encourage le transport de marchandises d’un bout à l’autre de la planète et le plaisir d’économiser quelques centimes surpasse toute considération environnementale

Mais ce modèle est à bout de souffle et l’acharnement de certains pays à signer à tout va des accords de libre-échange est insensé. Je ne suis pas convaincue de la nécessité d’importer ou d’exporter par camion, bateau ou avion ce qui peut être produit sur place.

Et c’est sans parler de l’impact local de certaines productions, par exemple la déforestation provoquée en Indonésie par la monoculture de palmiers à huile et ses conséquences sur la biodiversité. L’accord de libre-échange avec l’Indonésie est le premier d’une série que la Suisse veut signer (avec la Malaisie, le Mercosur ou même la Chine), chacun avec son lot de transports aberrants et de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Pour préserver le travail des petits producteurs de Suisse et d’Indonésie, pour sauvegarder les écosystèmes, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre – les raisons sont innombrables pour voter NON le 7 mars prochain.
Camille Marion, Avenches

Lettre publié dans le journal 24h du 26 février 2021.