Jamais autant de marchandises n’ont voyagé de par le monde, sans aucune logique tant sociale qu’environnementale en ne suivant que celle de la loi des marchés. Pour économiser quelques centimes, on préfère importer de l’autre bout de la planète des produits que l’on pourrait produire chez nous, sans se soucier de l’impact que cela peut avoir sur l’environnement ou l’emploi.

À une époque où l’on parle de réchauffement climatique et de problèmes environnementaux majeurs, nous sommes en droit de nous demander à qui profitent les accords de libre-échange. Aux agriculteurs suisses ? C’est certain que non, vu que des produits de moins bonne qualité risquent d’envahir nos marchés et créer une concurrence déloyale. Aux petits paysans des pays du Sud ? Pas d’avantage, car seuls les grands groupes agro-industriels vont tirer leur épingle du jeu. À l’environnement ? Encore moins, vu que l’explosion des échanges génère une pollution énorme. À quelques grands groupes industriels qui pourront exporter leurs machines à moindres coûts ? Probablement.

Doit-on sacrifier l’intérêt général pour leurs intérêts particuliers ? Je ne le pense pas. Je suis également en droit de me demander pourquoi le gouvernement cautionne un tel accord alors qu’il s’est fixé comme objectif de respecter les accords de Paris sur le climat. C’est pourquoi je voterai contre l’accord de libre-échange avec l’Indonésie le 7 mars prochain.
Simon Benjamin, membre des Vert.e.s Moudonnois, Moudon

Lettre publié dans le journal 24h du 26 février 2021.