Contre l’avis du Conseil fédéral, le parlement a décidé de faciliter les renvois de locataires, en cas de sous-location ou de «besoin propre» du bailleur. Rejetons ces deux révisions le 24 novembre, pour pouvoir rester durablement sous nos toits.

Pour relouer plus cher l’appartement, le bailleur pourra prétexter un besoin «actuel et important» de récupérer les lieux pour lui ou pour un proche. Les milieux immobiliers imposent leur loi à Berne et veulent affaiblir encore la situation des locataires.

Pour réduire vos charges en sous-louant tout ou partie du logement, vous devrez annoncer les détails au bailleur, qui pourra refuser. La durée maximale de 2 ans compliquera inutilement la vie de personnes âgées, étudiantes ou employées qui travaillent à l’étranger plus longtemps par exemple. Cela concerne aussi les commerces et les petites entreprises qui sous-louent. Vous pourriez vous retrouver à la rue dans les trente jours, si ces règles ne sont pas respectées.

Pour diminuer l’impact d’Airbnb, il faut d’autres mesures. Vaud limite ainsi à 90 jours par an les hébergements d’affaires ou touristiques via des plateformes sur internet.

Vertes et Verts, nous dirons deux fois NON à ces révisions, qui fragilisent sept personnes sur dix, louant leur logement dans le canton. Faisons-le savoir autour de nous. Et ce n’est qu’un début : dominé par les intérêts immobiliers, le parlement suisse prépare déjà deux autres projets qui faciliteront cette fois les hausses de loyer. Il faut le stopper.