Postulat

Lors de la discussion sur le budget en décembre 2015, j’avais abordé l’introduction d’une 33ème heure d’enseignement dévolue au français pour les années 9, 10, 11 de la scolarité obligatoire. Pour rappel, j’avais mis en avant les arguments suivants :
« Lors des débats concernant l’approbation de la LEO, l’accent  a été mis sur l’importance de renforcer l’enseignement plus particulièrement dans des branches comme le français, les mathématiques, les sciences et les langues. C’est notamment cette volonté d’un enseignement de qualité et renforcé qui ont amené une grande partie de la population a accepté ce projet de loi.
L’article 84 LEO prévoit certes 32 périodes d’enseignement pour le degré secondaire I. Mais il dispose également de la possibilité que ce temps soit augmenté par voie réglementaire jusqu’à 34 périodes.
Aujourd’hui plus personne ne contestera que le niveau de la langue première des élèves entrant pour la plupart d’entre eux au gymnase ou en formation professionnelle mérite d’être augmenté. Ce ne sont d’ailleurs pas les institutions de formation du secondaire II et les acteurs de la formation professionnelle qui me contrediraient. Dans les enquêtes internationales, le Canton de Vaud peut encore progresser en regard d’autres cantons romands, notamment en français.
C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit que le Conseil d’Etat dans son programme de législature s’engage à une mise en œuvre d’une grille horaire de 33 périodes, notamment pour renforcer le français.
A ce stade comme nous l’avons vu lors des débats sur le budget, le nombre d’heures de français, s’il correspond à l’ancienne dotation VSB, est inférieur à la dotation des anciennes VSG et VSO. Cette dotation est aussi inférieure à la dotation des autres cantons romands et le resterait avec une période de français supplémentaire ; mais la différence serait moindre. »
Lors de nos discussions sur le budget, il est apparu que si l’augmentation du nombre d’heures d’enseignements au secondaire semblait être une volonté et une préoccupation du Conseil d’Etat, mais aussi de nombres de députés, celle-ci pouvait aussi concerner l’histoire d’une part et que sa mise en œuvre méritait réflexion notamment au vu des conséquences financières liée à cette mise en œuvre couplée à l’évolution démographique.
Néanmoins, les soussignés restent convaincus que les dépenses liées à la qualité de l’enseigne ment obligatoire sont un investissement dans l’avenir donc qu’ils relèvent d’une priorité budgétaire. En effet, il est de notoriété publique que les personnes à bas niveau de formation ont plus de peine à s’insérer professionnellement et sont dès lors plus susceptibles de se retrouver au bénéfice de l’aide sociale de manière durable ce qui impacte négativement et à long terme les finances publiques.
Mais nous sommes aussi conscients que la mise en œuvre de la LEO vient d’aboutir son premier cycle, qu’un bilan est en cours et qu’il convient que les interventions sur le domaine scolaire soient soigneusement étudiées. En outre, comme relevé ci-dessus, l’heure supplémentaire pourrait aussi concerner l’histoire, il y a donc un équilibre à trouver.
Par conséquent, afin de tenir compte de ses différents impératifs mais avec la volonté de trouver une réponse à cette problématique d’ici la fin de la législature nous demandons par le biais de ce postulat au Conseil d’Etat d’étudier la mise en œuvre même progressive d’une heure supplémentaire en histoire et/ou français pour le secondaire d’ici 2017.
Sylvie Podio, le 26 avril 2016