Interpellation

La proximité et la qualité du service public sont des valeurs auxquels les Suisses sont attachés. Or la Poste semble vouloir imposer une autre idée du service public à la population en annonçant la fermeture de 600 bureaux de poste d’ici 2020. Pour les dirigeants de la Poste, la transformation des offices de poste traditionnels en « agences » semble s’imposer comme une évidence.
Pour le moment, la Poste a renoncé à communiquer les bureaux de poste qui seront condamnés. Des discussions doivent avoir lieu avec les cantons concernés.
Le 26 octobre dernier, le chef du département en charge de l’économie a exprimé son inquiétude et sa volonté de garantir une desserte de qualité dans le canton. Si ces déclarations sont réjouissantes, nous nous interrogeons sur la marge de manœuvre du Conseil d’Etat dans les discussions à venir avec le géant jaune.

Nous avons donc l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  1. Quel bilan le Conseil d’Etat fait-il de l’évolution du service postal dans le canton de Vaud au cours des 10 dernières années ? Peut-il en particulier nous renseigner :
    – sur le nombre d’offices postaux qui ont été fermés et d’emplois supprimés, ainsi que sur le nombre d’agences qui ont été créées ?
    – sur les critères utilisés par la poste pour définir et justifier sa stratégie (enquête de satisfaction, statistiques d’utilisation, etc.) ?
  2. Quelles sont les bases légales qui permettent à l’Etat de Vaud d’intervenir dans les décisions de la Poste ?
  3. Quelle vision du service postal le Conseil d’Etat entend-il défendre ?

Peut-il en particulier nous renseigner sur les démarches qu’il compte effectivement entreprendre pour assurer le maintien d’un service public de proximité et de qualité, et pour éviter la fermeture des bureaux de poste dans notre canton ?

D’avance nous remercions le Conseil d’Etat pour les réponses à ces questions
Lausanne, le 01 novembre 2016
Pour les Verts
Céline Ehrwein Nihan