Interpellation

Le projet de nouveau port sur les rives du Léman, sur le territoire de la commune de St-Sulpice, au lieu dit «Au Laviau», a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Dernier épisode en date : le refus du législatif communal de Préverenges de participer au financement de l’étude de faisabilité de ces futures et hypothétiques infrastructures.

Cet épisode est symptomatique de la problématique des ports sur les rives du Léman, et souligne la mission presque impossible qu’est la conciliation entre les intérêts de l’environnement, des riverains, des finances communales et des propriétaires de bateaux, dans un espace déjà très fortement soumis à l’emprise des activités humaines.

Avant de construire de nouvelles places d’amarrage, il semblerait essentiel de connaître avec précision la réelle utilisation des bateaux de plaisance, dont un certain nombre ne sont que peu ou pas employés, et occupent des places qui pourraient servir à des navigateurs plus assidus. De même, des programmes de « boat-sharing », ou « bateaux partagés » permettent à un nombre plus important de personnes de pouvoir profiter des joies de la navigation tout en limitant fortement la place occupée tout au long de l’année.

Plus généralement, il semble important d’avoir une stratégie:

  • Le Conseil d’Etat dispose-t-il d’informations quant à l’utilisation réelle des embarcations dans les ports vaudois du Léman, et tout particulièrement dans le secteur de l’embouchure de la Venoge ?
  • Quelles mesures sont ou pourraient être prises afin d’améliorer le taux d’utilisation des bateaux de plaisance, et diminuer ainsi les besoins en nombres de places d’amarrage ?
  • Le Conseil d’Etat estime-t-il nécessaire une coordination intercommunale, voire intercantonale ou internationale en matière de nombre de places d’amarrage sur les rives du Léman ?