Dans le courant du mois de septembre 2016, un communiqué d’Armasuisse annonce la résiliation du contrat bois les liant avec le groupement forestier Broye-Jorat pour la fourniture de plaquettes de bois pour le chauffage de la caserne de Valacrêt.
Cette annonce fait également part du passage complet au mazout et l’abandon du bois, la chaudière principale à bois de Valacrêt nécessitant des travaux de remise en état d’un coût important. Cette décision est justifiée par le fait qu’en 2022 l’affectation des locaux de la caserne devrait changer et que « pour la durée d’utilisation de six ans qui reste encore à l’armée à Moudon, les excédents de frais ne sont pas justifiables pour le chauffage au bois » explique Kaj-Gunnar Sievert, porte-parole d’Armasuisse.
Nous relevons les points suivants :

  • le groupement forestier Broye-Jorat subira une importante perte financière de l’ordre de 200’000.- par année (4’500 m 3 de plaquettes de bois) (24 heures, 2.10.2016) ;
  • des emplois dans la région pourraient être supprimés ;
  • le groupement forestier a effectué un investissement financier de 500’000.- pour la construction d’un hangar à plaquette de bois situé en Bronjon sur les terrains de la commune ;
  • ce changement occasionnera le passage d’une énergie renouvelable de proximité à une énergie fossile, polluante et importée, ce qui est un non-sens écologique ;
  • cette décision d’Armasuisse est en contradiction avec les lois fédérales sur les forêts et les ordonnances fédérales sur la promotion du bois sur l’utilisation des énergies renouvelables
    dans les bâtiments fédéraux.

Au nom des Verts et pour les points relevés ci-dessus, nous vous faisons part de notre stupeur et incompréhension quant au choix du remplacement du bois indigène par du mazout.
Par cette interpellation, nous demandons à la municipalité :

  • de nous informer des démarches déjà effectuées par la commune de Moudon ;
  • de s’engager en faveur du maintien du chauffage au bois ;
  • de se renseigner sur la nouvelle affectation de la caserne (commune, canton ou confédération) ;
  • au cas ou l’affectation en incomberait en partie à la commune, de se concerter entre les différents futurs partenaires pour une collaboration au niveau des décisions à long terme ;
  • et de nous tenir au courant de l’évolution du dossier.

Simon Benjamin
Moudon, le 11 octobre 2016