Production maraîchère: n’oublions pas nos variétés de fruits locales !
Alors que certaines variétés de fruits initialement non-indigènes trustent les étals, d’autres, pourtant bien ancrées dans notre assortiment local par le passé, ont de plus en plus de peine à y faire leur place. Dans son interpellation développée aujourd’hui au Grand Conseil, le député des Vert·e·s Alberto Mocchi interroge le Conseil d’Etat sur la possibilité de protéger, valoriser et encourager ces variétés afin qu’elles ne disparaissent pas.
Cerise noire de Chavannes ou d’Etoy, coing poire de Fontaines sur Grandson, poire rouge de Grandcour, pomme reinette grise de Cheseaux Noréaz, ou encore prune du Vully : ce sont quelques exemples – parmi des dizaines – de variétés de fruits typiques de notre région aujourd’hui en danger de disparition.
Si on retrouve des boskoop, gala et autres granny smith en nombre sur les étals, il est de plus en plus compliqué de trouver les (pourtant) très nombreuses variétés locales. On passe ainsi à côté de beaucoup de formes, saveurs et parfums.
Ces variétés subsistent encore grâce au travail d’associations de passionné·e·s, comme l’arboretum du Vallon de l’Aubonne, Pro Specie Rara ou Retropomme, qui s’emploient à conserver et multiplier ces variétés d’antan. Ce travail bénévole mérite cependant d’être soutenu et renforcé.
Alberto Mocchi demande donc au Conseil d’Etat de réaliser un inventaire de ces variétés en voie d’extinction et de prendre des mesures pour les protéger et les rendre à nouveau populaires afin qu’elles retrouvent la place qui fut longtemps la leur dans les vergers et sur les tables des Vaudoises et des Vaudois.