L’Europe et le monde prennent des engagements pour restaurer la biodiversité, en fort déclin depuis plusieurs décennies. En décembre 2022 à la COP15 de Montréal, plus de 190 Etats se sont accordés pour protéger 30% des zones terrestres, côtières et marines ainsi que des eaux intérieures de la planète, pour les gérer et conserver efficacement d’ici 2030. Aux côtés des autres pays, la Suisse s’engage donc à restaurer 30% des terres dégradées, à réduire de moitié le risque des pesticides et des produits chimiques néfastes, à éliminer à terme la pollution plastique. Les pays riches libéreront 30 milliards de francs par an pour les Etats du Sud mondial.

Onze mois après la COP15 de Montréal, sur notre continent cette fois, le Parlement européen et les Etats de l’UE se sont entendus à leur tour pour restaurer un cinquième des écosystèmes, des habitats, des sols et des zones abîmées d’ici 2030.

Dans notre canton, tant l’Agenda 2030 cantonal que le programme de législature visent des buts similaires. Il importe de réaliser ces derniers en collaboration avec la faîtière des milieux agricoles. De plus, en août de l’an dernier, notre Grand Conseil unanime (2 abstentions) a approuvé une loi majeure en faveur du patrimoine naturel et paysager.

Le canton dispose ainsi d’instruments pertinents pour rétablir les écosystèmes, garantir une infrastructure écologique fonctionnelle et pérenne, conserver et promouvoir les milieux naturels, la flore et la faune indigènes, etc. Désormais, il est donc demandé au Conseil d’Etat de mettre en œuvre concrètement la protection et la restauration de 20 à 30% du territoire d’ici 2030.