Chaque mois de septembre, l’on voit fleurir sur le bord des routes les campagnes d’affichage rappelant aux automobilistes de faire preuve d’une vigilance accrue lors de la rentrée scolaire. Il s’avère que le danger réside surtout dans le phénomène des « parents-taxis » qui amènent leurs enfants à l’école en voiture individuelle. Ainsi, chaque année, c’est en moyenne plus de 530 accidents de la route qui se produisent sur le chemin de l’école, soit non moins de 40% des accidents de la route totaux dont sont victimes les enfants. Une situation qui interpelle d’autant plus qu’elle représente une particularité romande, puisque ces « parents-taxis » représentent 30% des trajets à l’école en Suisse romande contre seulement 7% en Suisse alémanique. Pourtant les alternatives plus sûres existent, telles que le pédibus, et même plus récemment le vélobus.

Pour promouvoir ces alternatives et réduire les dangers sur la route, l’un des leviers centraux consiste pour les écoles et autorités publiques communales à mettre en place des plans de mobilité scolaire qui permettent à la fois d’identifier les déplacements générés par les établissements scolaires, de proposer aux autorités politiques communales des solutions qui tiennent compte de l’ensemble des problèmes identifiés et, ainsi, de mieux sécuriser le chemin de l’école.

Malheureusement dans notre canton, la situation reste encore fort disparate selon les communes et écoles concernées. Le manque de moyens pour réaliser des plans de mobilités exhaustifs peut être l’une des raisons expliquant cette situation. Le Canton a donc un rôle central à jouer, tout en veillant à préserver l’autonomie communale. Il peut également intervenir sur l’identification de moyens routiers permettant de réduire le trafic aux abords de certains établissements scolaires.

C’est pourquoi les Vert∙e∙s interviendront dès aujourd’hui au Parlement vaudois pour demander au Conseil d’Etat de mettre en place des mesures concrètes visant à réduire la proportion de « parents-taxi » sur son territoire et développer les plans de mobilité scolaires à l’échelle cantonale, notamment par la mise en place obligatoire de plans de mobilité scolaire à cette échelle, par l’aide apportée aux communes dans ce cadre ainsi que par l’installation d’aménagements routiers dissuasifs aux abords des écoles. Une démarche qui sera suivie ces prochaines semaines par des dépôts au niveau communal dans les conseils communaux.