Datant de 2016, le PALM actuel est organisé en cinq secteurs nommés schémas directeurs de l’Ouest, de l’Est, du Nord et du Centre lausannois ainsi que de Région Morges.
Cette conception en étoile, initialement prévue pour améliorer les flux de pendulaires entrant et sortant du centre de Lausanne en fonction des axes structurants de transports publics, pose problème pour les nombreuses personnes se rendant quotidiennement d’une branche de l’étoile à une autre (pour aller d’ouest en est par exemple). Si elles se déplacent à vélo ou en transports publics, elles sont de fait forcées à transiter par le centre-ville de Lausanne, ce qui augmente significativement la durée de leur trajet. Cela crée le risque d’un report modal inverse, en faveur des transports individuels motorisés, sur un réseau déjà saturé et avec des conséquences écologiques négatives.

Par exemple, de nombreuses personnes résident sur l’axe structurant de la ligne régionale TL n°60 (Froideville – Lausanne Riponne) et travaillent sur l’axe du métro M2, entre la cité hospitalière et le Biopôle. Pas moyen de le faire en bus sans passer par le centre – ce qui est long, et les routes existantes dans le sens Est-Ouest ne comportent pas d’infrastructures cyclables satisfaisantes.
Il y a donc là un potentiel réel d’amélioration afin de permettre aux pendulaires d’adopter le report modal plutôt que de prendre l’autoroute.

Dans ce contexte, la députée verte Yolanda Müller Chabloz du Mont-sur-Lausanne demande au Conseil d’Etat d’étudier les leçons à tirer de l’organisation actuelle par secteurs du PALM et l’opportunité d’une éventuelle refonte de ces différents secteurs dans la perspective du PALM de cinquième génération. Elle incite également le Conseil d’Etat à envisager des mesures pour favoriser d’autres modes de transport que le transport individuel motorisé autour du centre-ville de Lausanne, notamment pour la desserte Est-Nord-Ouest.