Le délai de récolte pour l’initiative « Sauvons le Mormont » étant échu aujourd’hui, le comité d’initiative piloté par les Vert-e-s se félicite d’avoir pu récolter plus de 14’500 signatures. Une fois ces paraphes validés par les communes (d’ici le 31 mai au plus tard), l’aboutissement de l’initiative sera alors certifié et les Vaudoises et les Vaudois pourront se prononcer sur la protection de la colline du Mormont et la sortie nécessaire de notre dépendance au béton dans la construction. L’attachement à notre patrimoine paysager et de biodiversité et la préoccupation de protection du climat sont largement partagés dans le canton puisque des signatures ont été récoltée dans la grande majorité des communes vaudoises (274 au total). Le dépôt formel des signatures validées auprès des droits politiques aura lieu vendredi 3 juin à 10h.

C’est avec plus de 14’500 signatures que la récolte pour l’« Initiative pour une sauvegarde du patrimoine naturel et des ressources », dite « Initiative Sauvons le Mormont », se conclut aujourd’hui. Un signe important en vue de la protection urgente de la colline, de plus en plus rongée par les pelles mécaniques pour en extraire les sables et matériaux nécessaires au ciment encore bien trop utilisé dans la construction, malgré son lourd bilan d’émissions nocives à la santé et au climat. Après validation des signatures par les communes d’ici le 31 mai au plus tard, le peuple vaudois pourra alors se prononcer sur l’inscription, dans la Constitution vaudoise, de la protection du Mormont et de l’encouragement aux matériaux de constructions alternatifs au béton, durables et locaux.

Le comité d’initiative, composé des Vert∙e∙s, de l’Association pour la Sauvegarde du Mormont, de ProNatura, de décroissance alternatives, des Jeunes Vert-exs, du Parti Socialiste, de solidaritéS, du POP et de la Jeunesse socialiste, se réjouit de l’aboutissement de la récolte. Il est en effet urgent de réorienter nos pratiques fortement polluantes, alors que les rapports scientifiques d’experts reconnus, tels que ceux du GIEC, se font de plus en plus pressants quand à la nécessité d’agir pour pouvoir encore limiter la hausse des température provoquée, principalement, par les émissions de CO2 rejetées dans l’atmosphère. Et la production de ciment en est un exemple emblématique. Il faut dès lors urgemment favoriser au maximum des matériaux renouvelables, locaux et respectueux de l’environnement dans la construction, ainsi que la planification générale des projets. Et la protection des paysages, sites et biotopes, de même que la richesse patrimoniale et archéologique, doivent être prises en compte de façon centrale dans ce contexte. Cette prise en compte doit mener à assurer la protection du site du Mormont contre des projets d’exploitation futurs mettant en danger ces richesses et intérêts primordiaux. Il s’agira aussi parallèlement de mettre en œuvre rapidement les mesures nécessaires pour assurer la reconversion des travailleurs et travailleuses affecté-e-s par cette protection dans les métiers d’avenir de la transition écologique.

Prochaine étape : le dépôt officiel des signatures validées aux droits politiques qui aura lieu le vendredi 3 juin à 10h.