Alors qu’à 16 ans, de nombreuses et de nombreux jeunes entrent déjà dans la vie active, peuvent choisir leur confession, consommer certains alcools ou encore avoir des relations sexuelles, ils et elles ne peuvent, toujours pas, influer sur les décisions prises par le reste de la population pour façonner le monde dans lequel ils et elles vivront et dont ils et elles devront donc assumer les conséquences. La majorité de droite du Parlement vaudois n’a malheureusement pas voulu changer cela cet après-midi.

La motion déposé à l’été 2020 par l’alors-députée Léonore Porchet, et défendu aujourd’hui notamment par la vice-présidente du groupe vert Rebecca Joly et le député Raphaël Mahaim, a en effet été refusée à une voix près par le plénum vaudois cet après-midi. Un OUI aurait pourtant représenté une reconnaissance de l’engagement des jeunes et un enrichissement de notre démocratie puisque de nombreuses études montrent que lorsque l’envie de participer au processus de vote se fait ressentir tôt, les chances que les jeunes prennent part à la vie civique et politique ensuite augmentent. Ainsi, à Glaris et en Autriche, où le droit de vote est acquis dès 16 ans, un taux de participation plus élevé dans le catégorie des 23-25 ans a été enregistré aux élections de 2010.

Bien que de nombreux partis jeunes militent pourtant pour le vote à 16 ans, la majorité de droite du Parlement pense mieux savoir ce qui est bon pour elles et eux. Cela n’empêchera toutefois pas les Vert∙e∙s de continuer à s’engager pour l’obtention de ce droit qui ferait du canton de Vaud un pionnier, comme il avait su l’être pour le droit de vote des femmes qui avait soulevé, il est piquant de le relever, des débats du même acabit sur la préservation des femmes et leur impréparation à s’exprimer. Les Vert∙e∙s espèrent que la recomposition du Parlement qui adviendra dans moins d’1 an permettra aux forces progressistes plus à l’écoute de la jeunesse vaudoise de se renforcer et de corriger le vote d’aujourd’hui.