OUI à l’initiative contre les pesticides et à l’initiative pour un eau propre

Notre santé et la biodiversité dépendent de la qualité des sols, des forêts, de l’air et de l’eau. Si grâce aux élu-e-s fédéraux Vert∙e∙s, une stratégie nationale sur la biodiversité a été mise au point, elle doit encore se traduire en actes pour stopper efficacement le recul de la biodiversité. Or, il existe des lacunes graves, notamment du côté des produits phytosanitaires : chaque année, plus de 2’000 tonnes de produits phytosanitaires sont vendus en Suisse, avec des conséquences désastreuses. Un dangereux cocktail de différents principes actifs s’est formé dans les eaux de surface ou souterraines, leurs effets peuvent mutuellement s’influencer et se renforcer. La santé humaine est également touchée via l’eau potable, issue en grande partie de nos eaux souterraines, et via les résidus dans la nourriture. Près d’1 million de Suisse-sse-s boivent de l’eau contenant trop de pesticides. Les député-e-s Vert∙e∙s ont ainsi récemment lutté au Grand conseil suite aux cas de pollution des eaux de Bourg-en-Lavaux et Moudon. Il est plus que temps d’agir ! Ce d’autant plus qu’en comparaison internationale, la Suisse est à la traîne question réduction des pesticides. Et que le Parlement refuse de répondre à cette problématique et a gelé la politique agricole 2022. La période transitoire prévue offre une véritable chance aux paysannes paysans suisses de programmer la sortie des pesticides. Une agriculture sans pesticide est aujourd’hui déjà possible puisqu’il existe plus de 7’000 exploitations bio dans notre pays. L’initiative contre les pesticides renforce aussi une agriculture écologique et équitable, puisqu’elle les interdit aussi pour les produits importés. De cette manière les exploitations agricoles suisses n’auront aucun désavantage concurrentiel et toutes les couches de la population auront accès à une nourriture saine.

OUI à la loi sur le CO₂

La révision de loi soumis au vote représente un premier pas apportant des améliorations nécessaires, parmi lesquelles :
-l’inscription dans la loi de l’objectif de contenir le réchauffement à moins de 2°C et de le limiter, si possible à 1,5°C,
-l’obligation de rendre les flux financiers suisses compatibles avec la protection climatique.
-la création d’un nouveau fonds pour le climat qui permettra d’encourager les innovations en matière de protection climatique et de financer des trains de nuit supplémentaires évitant ainsi des vols courte distance climaticides et absurdes.
-l’introduction d’une taxe sur les billets d’avion et sur les vols en jet privé. Argent pour moitié redistribué à la population sous forme d’écobonus donc la majorité de la population en sortira gagnante.
-la plus stricte limitation des émissions CO₂ des véhicules importés.

Enfin, grâce à la redistribution d’une partie des recettes des taxes sur les billets d’avion et sur le CO₂ et des économies d’énergie dans le bâti et les véhicules, la protection climatique pourra ici être mise en œuvre de manière équitable.

OUI à la loi COVID

Les Vert∙e∙s soutiennent également la loi COVID, essentielle pour maîtriser la pandémie due au coronavirus et ses répercussions. Cette loi permet en effet de prendre les mesures indispensables en matière d’aide, comme pour les cas de rigueur ou l’extension des indemnités de chômage partiel. Elle représente, en outre, une avancée démocratique en réglant et précisant les compétences du Conseil fédéral ainsi que l’implication des cantons et du Parlement fédéral pour maîtriser la pandémie du covid-19.

NON à la révision de loi contre le terrorisme

Les Vert∙e∙s refusent, par contre, la révision de loi contre le terrorisme qui permettrait de sanctionner des personnes avant même qu’elles n’aient commis le moindre délit puisqu’il suffirait désormais que les autorités les considèrent comme « personnes dangereuses », sans définition claire de ce que ces termes recouvrent. Sans même l’examen d’un Tribunal. Et cela même si la personne concernée n’a que 12 ans, ce qui constitue une atteinte grave aux droits de l’enfant. Mais les atteintes aux droits ne s’arrêteraient pas là puisque l’obligation de s’annoncer, l’interdiction de périmètre et l’assignation à résidence représentent autant de violations supplémentaires des droits fondamentaux. Sans compter, au final, que cette loi n’offre aucun instrument apte à combattre véritablement le terrorisme, tel qu’une prévention efficace de la radicalisation.