Les Vert∙e∙s se réjouissent que la majorité du Grand conseil ait aujourd’hui adopté l’initiative déposée par leur ancienne députée, Léonore Porchet, en juin 2019 visant à reconnaître la langue des signes française (LSF), langue maternelle des personnes sourdes et malentendantes de notre canton. Vaud emboîte ainsi le pas à Genève et Zurich qui l’avaient d’ores et déjà reconnue. C’est un signe fort à l’égard des personnes sourdes et malentendantes pour qui la pratique de la LSF et son soutien sont indispensables à leur inclusion professionnelle et sociale.

Par la reconnaissance de la LSF, cette langue devrait désormais être promue et intégrée, en particulier dans le contexte de la formation scolaire et professionnelle et préscolaire. Il sera également enfin possible de pallier son absence actuelle dans l’offre technique des formations et rencontres officielles, ce qui a notamment pour conséquence une sous-représentation des personnes sourdes dans les gymnases et les universités.

Bien que le droit à la langue des signes soit ancré dans la loi suisse sur l’élimination des inégalités, il revient aux cantons d’agir en la matière et de décider des modes de promotion de cette langue et culture à part entière. Les Vert∙e∙s se félicitent qu’elle soit désormais officiellement reconnue dans le canton de Vaud et ils et elles attendent maintenant la mise en place d’une politique plus volontariste en faveur de l’inclusion des personnes sourdes.

Comme première étape immédiate, le président de groupe des Vert∙e∙s Vassilis Venizelos demandera cet après-midi, par voie de question orale, que le Conseil d’Etat suive l’exemple de la Confédération et propose dès à présent une interprétation en langue des signes de ses conférences de presse.