Suite à l’instauration de deux phases de test de justice restaurative dans deux établissements de détention vaudois en 2019 et 2021, dont les retours semblent positifs, la députée Martine Gerber a interrogé le Conseil d’Etat sur les conclusions de ces tests et sur la suite envisagée pour ce système qui présente de nombreux avantages pour les personnes impliquées et pour le système carcéral en général.

Alors que la justice rétributive, actuellement largement pratiquée dans notre système, concentre ses efforts sur la punition de la personne délinquante, la justice restaurative vise à faire dialoguer les victimes et auteurs·trices d’infractions au moyen notamment de médiation.
La justice restaurative est un outil pertinent pour la réinsertion des personnes détenues. Par conséquent, elle contribue à la prévention des récidives. Elle participe de ce fait à régler les questions de surpopulation carcérale.

Dans le canton, des phases de test de justice restaurative ont été instaurées en 2019 au sein de l’établissement de détention pour mineurs et jeunes adultes « Aux Léchaires » (EDM) et en 2021 aux Établissements de la Plaine de l’Orbe, notamment Bochuz.

Dans son rapport 2021-2022 présenté le 7 mars, la Commission des visiteurs du Grand Conseil a souligné les retours très positifs de la justice restaurative. Elle recommande de soutenir les mesures allant dans ce sens. Par une interpellation de la députée Martine Gerber, les Vert·e·s ont donc demandé au Conseil d’Etat un retour sur la phase de test réalisée Aux Léchaires et des informations sur les projets en cours dans les Établissements de la Plaine de l’Orbe. Un plan d’action a également été demandé pour savoir de quelle manière le Conseil d’Etat entend développer l’utilisation de la justice restaurative en donnant les moyens adéquats à nos institutions pour la rendre effective.

L’écologie est aussi sociale ! La justice restaurative est un outil pour une réinsertion durable. Elle vise la reconstruction de la victime et la responsabilisation de l’auteur. Mais cette approche peut aussi induire un changement -salutaire- de paradigme sur la question de la sanction et sur celle du préjudice. Nous saluons la volonté du Conseil d’Etat d’avoir mis sur pied des projets-pilote, et l’invitons à les poursuivre et les pérenniser.”