Le 1er juillet 2022, le comité d’initiative présidé par les Vert∙e∙s et composé de plusieurs partis et associations, dont l’Association pour la Sauvegarde du Mormont et Pro Natura, déposait 13’175 signatures valables.
Avec des modification des articles 52 (Patrimoine et environnement) et 56 (Ressources naturelles et énergie) de la Constitution, l’initiative demande l’inscription de la protection du Mormont et l’utilisation rationnelle et économe des ressources naturelles et de l’énergie, en particulier du calcaire, de l’argile et du sable, dans la Constitution vaudoise.

Le Mormont pas dans la Constitution vaudoise ?

Dans son communiqué annonçant le contre-projet direct, le Conseil d’Etat indique vouloir inscrire la protection de la colline du Mormont dans la loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager (LPrPNP). Si cela constitue un bon début, la pérennité de cette mesure est moins garantie qu’avec une inscription dans la Constitution.
Les Vert·e·s veilleront donc à ce que le Mormont bénéficie d’une réelle protection, et que cette dernière ne puisse pas être remise en doute par la suite par les opposants à sa protection.

Parallèlement, tous les moyens devront être mis en œuvre pour protéger ce lieu d’exception riche en biodiversité. Alain Chanson, membre du comité des Vert·e·s du district de Morges et Président de l’Association pour la Sauvegarde du Mormont: « Il faut par exemple absolument modifier le Plan directeur des carrières (PDCar), notamment pour en sortir le sommet du Mormont qui est toujours potentiellement exploitable alors qu’il figure dans l’Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels (IFP). »

Un levier pour l’économie circulaire

L’écoute et la volonté du Conseil d’Etat d’élargir le concept de réutilisation du béton à une économie circulaire au sens plus large concernant les matériaux réjouissent les Vert·e·s. La période décisive que nous vivons nécessite que tous les moyens soient entrepris pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et notre impact en général. L’économie circulaire en fait partie, également dans le milieu de la construction, qui présente des opportunités d’actions concrètes et efficaces.

Les Vert·e·s attendent donc du contre-projet annoncé aujourd’hui de véritables mesures et des actions concrètes qui mèneront à un véritable changement de paradigme, et se réjouissent de travailler sur ce sujet, notamment au Grand Conseil.

Alain Chanson

Président de l’Association pour la sauvegarde du Mormont, membre du comité des Vert·e·s du district de Morges