La décision communiquée ce jour d’un soutien de la majorité du Conseil d’État à l’initiative des Vert∙e∙s et des Jeunes Vert-e-s pour inscrire la protection du climat dans la Constitution vaudoise fait écho aux ambitions affichées, par cette même majorité, notamment, dans le cadre du Plan climat vaudois présenté en juin 2020.

Vert∙e∙s et Jeunes Vert-e-s vaudois-es saluent la reconnaissance, par cette majorité, de la nécessité pour le Canton et les communes de contribuer pleinement aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat en décarbonant les modes de production et de consommation sur le territoire vaudois. En visant la neutralité carbone d’ici à 2050 et en intégrant les flux financiers des personnes morales et des institutions de prévoyance de droit public, les collectivités publiques devront ainsi veiller à ce que toutes les politiques publiques ainsi que les activités des entreprises dans lesquelles elles détiennent des participations soient cohérentes avec ces objectifs.

L’annonce faite aujourd’hui est d’autant plus réjouissante que le secteur financier est responsable d’émissions massives de gaz à effet de serre via ses investissements dans les énergies fossiles qu’il prolonge inutilement. L’Alliance climat les évalue à près de 20 fois la totalité des émissions directes de notre pays. Il est donc parfaitement cohérent et juste de ne pas faire peser tout le poids de la transition écologique sur les seuls particuliers et les entreprises (majoritairement des PME). L’intégration des flux financiers fait d’ailleurs pleinement partie de l’Accord de Paris.

Il est rare qu’une initiative aboutisse aussi rapidement, et que le gouvernement cantonal en recommande directement l’acceptation sans lui opposer de contre-projet. Cela témoigne de la nécessité impérieuse d’apporter des réponses concrètes et durables à la préoccupation légitime des habitant-e-s des villes, bourgs et villages de l’ensemble de notre canton pour la protection du climat et de la biodiversité.

Pour les initiant-e-s, la protection du climat est une opportunité pour l’économie, pour la santé publique et animale, pour la cohésion sociale et pour la préservation d’un environnement résilient. L’action dans le domaine du climat coûtera toujours moins cher que l’inaction et sera moteur de l’indispensable transition écologique à l’heure où les limites planétaires sont sous une dangereuse pression.

Les Vert∙e∙s s’engageront pleinement lors des débats au Grand Conseil pour que le Parlement émette une recommandation positive sur cette initiative et que les électrices et électeurs soient convoqués sans délai. L’urgence climatique n’attend pas !