Visuel sucre, offensive des Vert·e·s vaudois·es contre le sucre

En Suisse, plus de 2,2 millions de personnes sont affectées par des maladies non transmissibles (MNT) telles que l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et le cancer. Elles représentent environ 80 % des coûts directs de santé, totalisant 52 milliards de francs suisses.

Or, une mauvaise alimentation est un facteur de risque reconnu de MNT. Il y a un lien direct entre surconsommation de sucres et obésité, et entre obésité et MNT. En Suisse, la consommation moyenne de sucre ajouté se situe autour de 100 à 120 grammes par personne et par jour, soit entre 4 et 5 fois la dose recommandée par l’OMS.

Pourtant, le lobby industriel du sucre demeure très puissant, comme le démontre par exemple le sponsoring massif d’événements sportifs par des entreprises de sodas ou de boissons énergisantes, à l’exemple des JO de Paris dont Coca Cola est l’un des principaux sponsors. Allier sport et sodas semble pourtant relever de l’ineptie.

Dans ce contexte, les Vert·e·s vaudois·es ont déposé des objets aux niveaux communal, cantonal et fédéral.

Au niveau communal, une interpellation ou un postulat ont été ou seront déposés prochainement notamment à Lausanne, Morges, Nyon, Jouxtens-Mézery, Epalinges, Montreux, Lutry ou encore au Mont-sur-Lausanne. Ils demandent notamment aux Municipalités des communes concernées un état des lieux des actions menées auprès des enfants pour la qualité de l’offre alimentaire, et dans le cadre du postulat, incite les communes à se doter d’un plan d’action pour lutter contre la surconsommation de sucre au sein de leurs services et propose de limiter voire interdire la publicité pour les aliments et boissons sucrées.

Au niveau cantonal, la députée écologiste Géraldine Dubuis a déposé un postulat au Grand Conseil, demandant des mesures concrètes pour la réduction de la consommation de sucre. Il propose au Conseil d’Etat d’étudier l’introduction d’une taxe sur les sucres ajoutés – en particulier dans les boissons sucrées et les aliments ultra-transformés – et d’utiliser les revenus de cette taxe pour financer l’initiative “Pour une politique sportive vaudoise ambitieuse !”.

Au niveau fédéral enfin, Léonore Porchet, conseillère nationale, souligne le fait qu’il est apparu que les édulcorants n’ont aucun avantage pour la réduction de la masse grasse et pourrait même avoir des effets indésirables, tels qu’un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité chez les adultes. Elle demande donc au Conseil Fédéral comment il envisage d’intégrer ces nouvelles données dans son programme de lutte contre les MNT.

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