Le dernier rapport publié, hier, par le GIEC sur les moyens d’atténuer les dérèglements climatiques qui menacent l’être humain est extrêmement clair : nous devons nous débarrasser rapidement et totalement des énergies fossiles (mazout, gaz, charbon, essence, diesel, etc.) sans quoi nous risquons un réchauffement climatique global largement supérieur à 2°C, qui mènera avec certitude à des catastrophes à l’échelle mondiale, comme dans notre pays, dont certaines prémices sont déjà perceptibles. La guerre russe en Ukraine et la hausse des prix des carburants subséquente fournissent une raison conjoncturelle supplémentaire de nous passer rapidement des énergies fossiles.

Pour un pays comme la Suisse, et un territoire comme le canton de Vaud, cet objectif signifie réduire massivement la consommation d’énergie, par exemple en isolant mieux les bâtiments et en se déplaçant en transports publics ou à vélo, et recourir exclusivement à des sources d’énergie renouvelables, si possible locales, pour notre approvisionnement que ce soit en matière de chauffage, de transports ou d’autres éléments de notre vie quotidienne.

Il n’est plus possible de croire aujourd’hui que des « incitations » fiscales, des modestes subventions ou des actions ponctuelles par opportunité, suffiraient à créer les transformations nécessaires d’une envergure suffisante. Des investissements publics et privés massifs dans la transition énergétique ainsi que des innovations déterminantes sont indispensables afin de créer les conditions nécessaires, les infrastructures et le cadre de vie, pour permettre cet abandon rapide et indispensables des énergies fossiles.

Ce sont donc des objectifs ambitieux que mettent aujourd’hui en avant les Vert∙e∙s vaudois∙es et le Parti socialiste vaudois, avec le soutien d’élu-e-s vert ‘libéraux, par le biais du dépôt de deux motions parlementaires visant :

-d’une part, à impulser un sprint solaire par la claire volonté de l’Etat de rendre obligatoire la pose de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble des surfaces qui s’y prêtent et ainsi d’exploiter une partie significative du potentiel solaire dans un délai de 15 ans, exigences patrimoniales réservées. En contribuant au financement de ces installations, en soutenant des modèles de type participatif et coopératif (accessibles en particulier aux locataires, qui paieront en outre moins de charges dans un bâtiment rénové et verront leur loyer moins augmenter en cas de subvention car le report sur le loyer pourra être contrôlé), et en accordant une rétribution cantonale spécifique aux projets insuffisamment soutenus par les subventions fédérales. Tout en soutenant et en participant également à des projets permettant le stockage de l’électricité durant  les creux de production hivernale.

-d’autres part à sortir du chauffage fossile en remplaçant les systèmes de chaleur à base d’énergies fossiles en fin de vie par des alternatives climatiquement neutres, moyennant une gestion des cas de rigueur. En accélérant la rénovation des bâtiments de l’Etat par un facteur de 3 pour tous les bâtiments retenus comme prioritaires dans le cadre du Plan climat.

Et en prévoyant un soutien ciblé en faveur des détenteurs de réseaux de gaz, et en particulier des communes, leur permettant à moyen terme d’effectuer une transition vers des revenus provenant de sources de chaleur renouvelable (biogaz, gaz synthétique à base d’excédents d’énergie renouvelable, réseaux thermiques).

Les Vert∙e∙s vaudois∙es, le Parti socialiste vaudois appellent ainsi à une action commune, déterminée et sans délai, afin de préserver la qualité de vie dans notre canton, la santé de notre population et la résilience de notre économie.