Des besoins croissants, mais des créations de postes fortement bridées
L’augmentation démographique du canton impose des investissements publics conséquents, notamment en matière d’éducation, de santé, de sécurité et de prestations publiques. Pourtant le projet de budget prévoit un plafonnement des nouveaux postes dits « administratifs ». Si on peut entendre l’objectif de maîtriser l’augmentation des charges, un plafonnement général est limitant et dommageable. Combien de ces nouveaux postes sont liés à une augmentation démographique ? À de nouvelles obligations légales ? À des décisions de renforcer une politique publique ? De plus, comment répondre aux manques de postes observés actuellement, notamment du côté des logopédistes, éducateurs·trices en milieu scolaire, du travail social, secrétaires en milieu scolaires, assistant·e·s à l’intégration, de la police, des agent·e·s de détention… Les Vert·e·s vaudois·es dénoncent une gestion qui sous-estime les pressions sur les services publics, ce qui dégradera les conditions de travail et la qualité des prestations fournies à la population.

Un budget serré reposant sur des revenus non pérennes, des volontés de baisses fiscales irresponsables
Les marges de manœuvre présentées par le Conseil d’État sont extrêmement réduites. Le budget est fortement impacté par l’accord sur la nouvelle péréquation, obtenu uniquement grâce à l’apport financier important du canton. Il est marqué par un déficit prévu de 303 millions de francs et bouclé en sollicitant fortement des financements extraordinaires. L’évolution du solde des préfinancements et autres capitaux propres démontre la grande fragilité de cette stratégie et rend les volontés de baisses fiscales irréalistes sans fragiliser fortement les services publics. Ces tendances risquent de mener vers un budget d’austérité qui, loin de répondre aux besoins actuels, fragilise encore plus l’équilibre social du canton et compromet les moyens pour la protection du climat.

Une opposition ferme aux mesures d’économie fédérales
Le budget ne tient pas compte de l’impact des coupes budgétaires annoncées au niveau fédéral et auxquelles les Vert·e·s réaffirment leur opposition. Le Conseil d’État doit tenir une position plus ferme et refuser de cautionner des politiques qui affaiblissent les finances cantonales.

Un manque de sincérité budgétaire et de détails sur les risques
Les Vert·e·s vaudois·es critiquent également le manque de sincérité du budget présenté. Alors que le Conseil d’État se félicite d’avoir respecté le « petit équilibre » budgétaire, il passe rapidement sur le fait qu’une part importante des dépenses de l’Etat sont sorties du budget pour figurer dans la liste des risques. L’absence de publication spontanée du détails de ces risques – qu’il s’agisse de possibles baisses de recettes liées aux coupes fédérales ou de la montée des coûts dans des domaines essentiels comme la santé – est regrettable. Cette opacité empêche un véritable débat public sur l’état réel des finances cantonales et sur les ajustements nécessaires pour garantir la pérennité des prestations de l’État.

Pour répondre aux défis sociaux, économiques et écologiques, il est impératif de maintenir, voire d’augmenter, les moyens alloués aux services publics, et de renoncer aux politiques d’austérité qui risquent d’ajouter davantage de pression sur une partie de la population vaudoise.