Les Vert∙e∙s sont dans l’ensemble satisfait-e-s d’un budget qui, malgré le contexte de crise sanitaire qui perdure actuellement, continue à investir et répond aux conséquences sociales et économiques de la pandémie. Ils et elles se réjouissent des investissements consentis en matière environnementale, en particulier pour la mise en œuvre d’une politique environnementale cohérente (objectif du programme de législature) à hauteur de 1.4 millions, les forêts, rivières et déchets, à hauteur de 39,9 millions, ainsi que pour la biodiversité au-travers de 3 millions pour accompagner les agriculteurs et agricultrices vaudoises dans la réduction du recours aux produits phytosanitaires sur leurs exploitations. Ces investissements sont la suite logique des importants chantiers environnementaux amorcés depuis près de deux ans par le DES.

Toutefois, les Vert∙e∙s regrettent que davantage de moyens ne soient pas mis à disposition des politiques climatiques, ce alors même que le Canton de Vaud dispose d’un plan climat ambitieux et novateur. Certes, 173 millions d’investissement permettent une véritable impulsion pour la mise en œuvre de ce plan, mais cela ne doit être que la première pierre pour la construction d’une action étatique climatiquement responsable. Preuve d’un manque de réalisme, les dérèglements climatiques n’apparaissent par exemple pas dans la liste des risques identifiés par le Canton. Aucune mention n’est non plus faite nulle part dans ce budget des 300 millions de francs de l’initiative Venizelos pourtant adoptés par les député-e-s cette année pour alimenter le Fonds sur l’énergie, alors même que la transition énergétique se fait pressante. Les Vert∙e∙s estiment qu’il s’agit ici d’attentisme et que les coûts de l’inaction sont beaucoup plus importants que ceux de l’action. Entre une dette écologique et une dette financière, les Vert∙e∙s préfèrent largement la deuxième.

Enfin, le titre même du communiqué publié aujourd’hui place le retour à la croissance comme objectif principal de ce budget. Une furieuse impression qu’il s’agit avant tout de revenir au plus vite au « monde d’avant », alors même que la nécessité d’orienter différemment notre économie et d’y mettre les moyens s’impose. Faute de quoi la crise que nous venons de traverser risque fort de ne pas être la dernière, et si le Canton a pu faire face financièrement aux conséquences de la pandémie, celles des dérèglements climatiques et de l’effondrement de la biodiversité risquent d’être bien plus onéreuses[1].

Si les Vert∙e∙s saluent donc les efforts d’investissements faits aux plans sanitaire, économique et social pour pallier les conséquences de la crise sanitaire actuelle, ainsi que pour la préservation de la nature, ils demandent que davantage de mesures prévues dans le Plan climat cantonal puissent être rapidement financées et mises en œuvre !

 

[1] Comme le souligne le dernier rapport du GIEC notamment