Alors que la question de la requalification de la jonction autoroutière de l’A1 revient dans le débat, la députée des Vert∙e∙s vaudois∙es Rebecca Joly dépose aujourd’hui au Parlement une interpellation pour que le gouvernement avance dans sa transformation en boulevard urbain. Il est temps d’abandonner cette jonction d’un autre temps et de répondre aux souhaits croissants de la population de bénéficier d’infrastructures à taille humaine, plus vertes, avec une meilleure accessibilité aux transports publics et à la mobilité douce et une réunion du bâti urbain.

L’autoroute A1 entre Genève et Lausanne fut la première mise en service en Suisse, afin d’acheminer les visiteurs vers l’exposition nationale de 1964 aux bords du Léman. Le tronçon A1a qui relie Crissier à la Maladière est aujourd’hui un des seuls cas d’autoroute en cul-de-sac dans notre pays, soit d’entrée royale au cœur d’une ville importante avec le lot de nuisance que cela implique .

Il pose plusieurs problèmes, étant de plus en plus en décalage avec les préoccupations modernes des Vaudoises et des Vaudois et avec l’impératif d’agir et de se montrer à la hauteur de l’urgence climatique :
-En termes de circulation tout d’abord, un grand nombre de véhicules se déverse dans une zone densément peuplée, avec des conséquences négatives directes sur la santé des habitant-es par la pollution et le bruit engendrés.
-Sous l’angle des infrastructures concernées ensuite, la qualification autoroutière du tronçon A1a impose des constructions de grande envergure et empêche une utilisation multimodale impliquant également les transports publics, les cyclistes et les piéton-ne-s.
-Enfin, en termes d’urbanisme de la région, l’autoroute représente un véritable obstacle à franchir lorsqu’il s’agit de se déplacer dans l’Ouest lausannois.

Il devient maintenant urgent de faire avancer l’option de requalification de ce tronçon, souvent discutée mais sans aucun résultat à ce jour. Le fait que l’OFROU ait mis à l’enquête en novembre 2018 la construction de nouvelles jonctions autoroutières, touchant notamment le tronçon A1a, il offre là une opportunité à saisir très rapidement de remettre sur la table la possibilité du développement d’un « boulevard urbain », dont les avantages emporteraient sans nul doute une large adhésion (meilleure accessibilité aux transports publics et à la mobilité douce, réunion du bâti urbain, possibilités de connexions accrues avec les routes alentours limitant les coupures au sein des communes directement touchées).

C’est dans ce but que la députée des Vert∙e∙s vaudois∙es Rebecca Joly dépose aujourd’hui au Parlement une interpellation pour que le gouvernement se saisisse de cette réflexion. Cette interpellation se fonde sur un texte déjà déposé dans plusieurs conseils communaux des communes concernées, dont Lausanne par David Raedler. Elle fait également suite à la conférence organisée par l’Association Transport et Environnement (ATE Vaud) sur le sujet de l’A1a le 25 février 2020 à l’Unil, lors de laquelle la possibilité de revoir l’opportunité du projet de l’OFROU a été évoquée par Nuria Gorrite.