Alors que les résultats du test de compatibilité climatique publiés récemment par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) montraient que 80% des instituts financiers suisses rataient encore leur cible en matière d’investissements durables en investissant encore dans le pétrole et le charbon, qu’en est-il, dans notre canton, de la BCV et de la CPEV ? Ont-elles participé à ce test et quelle est la couleur de leur portefeuille financier ? Ce sont les questions que pose aujourd’hui pour les Vert∙e∙s vaudois∙es le député Vassilis Venizelos par voie d’interpellation.
La crise climatique représente un risque financier largement reconnu par les milieux scientifiques et au sein du secteur financier lui-même. Les investissements dans une économie à faible impact carbone sont en outre de plus en plus considérés comme une opportunité. Pourtant, la place financière suisse continue d’investir massivement dans la poursuite de l’expansion de la production pétrolière et de l’extraction du charbon. Ce qu’a récemment démontré, chiffres à l’appuis, le test de comptabilité climatique mené par l’OFEV, en collaboration avec le Secrétariat d’État aux questions financières internationales (SFI).
Suite à ce test, chaque institution participante a reçu un rapport individuel présentant les résultats par classe d’actifs et par secteurs ainsi que les comparaisons avec des pairs, des portefeuilles de marché et avec les principaux indices. Ce rapport individuel propose également les résultats de l’analyse d’un « stress-test » pour les actions et les obligations d’entreprise si les instituts financiers concernés le demandent.
Étant donné que l’action du secteur financier représente un levier important pour atteindre les objectifs climatiques, et que les portefeuilles financiers « carbonés » exposent potentiellement leurs institutions financières à des risques importants, le député des Vert∙e∙s Vassilis Venizelos demande au Conseil d’Etat si la BCV et la CPEV ont participé aux tests menés par l’OFEV et le SIF en 2017 et en 2020 et, si oui, qu’elles fassent preuve de transparence et publient les résultats des analyses reçus. De même pour le « stress-test » proposé, si elles l’ont effectué.
A noter que la même demande de transparence émane actuellement également d’élu-e-s fédéraux de tous bords politiques qui ont publié, en écho, à ce sujet, une lettre ouverte.