Les Verts vaudois déposeront lundi leur opposition aux projets d’augmentation de capacité autoroutière démesurés de l’OFROU dans la région Lausanne-Morges. Le canton de Vaud mérite mieux comme politique de la mobilité. A l’heure d’une crise climatique de plus en plus sévère et pressante, la solution ne peut être de construire davantage de voies, de sorties et de contournements. Pour un canton qui ait de l’avenir, il est temps d’investir dans le transfert modal et la mobilité douce : pour notre santé et notre planète.
Les Verts vaudois déposeront lundi prochain, date d’expiration du délai d’opposition, leur opposition aux projets routiers démesurés lancés par l’OFROU qui ne feront qu’entraîner un appel d’air sur les autoroutes et les routes de l’agglomération Lausanne-Morges et, loin de résoudre les problèmes de circulation connus actuellement, provoqueront toujours plus d’engorgement. Et qui dit engorgement dit bouchons et donc davantage de bruit et de pollution pour les habitantes et les habitants des villes et villages traversés.
Il est incompréhensible, à l’époque où vous vivons, d’encore ainsi envisager d’investir des milliards dans un développement gigantiste de la capacité autoroutière alors même que la crise climatique nous impose de revoir nos émissions de CO2 à la baisse et que l’accord de Paris, signé par la Suisse, édicte même un objectif zéro émission d’ici 2050. D’autant plus que le trafic motorisé représente aujourd’hui en Suisse plus de 30% des gaz à effet de serre et de la consommation énergétique. Les Verts ne pourront jamais suivre un tel non-sens. Il faut, plus que jamais, penser a mobilité de manière globale et déterminée, et, d’une part, utiliser les leviers mis à disposition par l’aménagement du territoire pour mieux penser les zones de travail d’habitat et de loisirs et ainsi réduire les besoins en déplacement. D’autre part, si des moyens doivent être investis, c’est pour encourager, dans les villes et les agglomérations fortement saturées, le passage à des modes de transport plus écologique, tels que le vélo (d’ailleurs largement soutenu par la population lors d’un vote récent) et les transports publics. Et, pour les lieux où l’usage de la voiture reste dans l’immédiat encore difficilement contournable, des solutions devraient être trouvées et encouragées pour tirer profit de la numérisation de la mobilité (autopartage, par ex.), en veillant à la mettre au service de l’individu et de l’environnement.
Notre canton mérite mieux que plus de suie, de gaz carbonique et de klaxons.