Les Verts vaudois, réunis ce soir en assemblée générale extraordinaire, ont adopté un papier de position critique vis-à-vis du mythe encore persistant de la poursuite d’une croissance économique infinie. Ils souhaitent réorienter les politiques actuelles vers une économie durable et une société marquée par un retour au local, qui consacre les circuits économiques courts et une production répondant à de hauts standards de qualité et d’éthique. Ils vont maintenant traduire les propositions adoptées en actes concrets à tous les niveaux d’action politique.
« Février sans supermarchés », « Zéro déchet », « Ras la fraise » ou encore ateliers de réparation des électroménagers et autres produits électroniques, nos modes de consommation remettent toujours plus en question le dogme de la croissance économique à n’importe quel prix. Pourtant, aucune formation politique n’avait encore réellement pris la mesure de ce changement pour se démarquer de ce paradigme qui conditionne encore nos sociétés et proposer des voies d’action nouvelles. C’est dans cette direction, et pour accompagner la prise de conscience citoyenne qui se fait jour, que les Verts vaudois se sont engagés ce soir, réunis en assemblée générale extraordinaire à Lausanne.
En effet, si la croissance économique qu’ont connue nos sociétés depuis la révolution industrielle a eu des effets positifs sur le niveau de confort de la population et sur la construction de notre Etat social, elle doit être aujourd’hui analysée avec un regard plus critique. La perpétuation de ce mythe mène désormais à une impasse, ne serait-ce que parce qu’une croissance infinie dans un monde aux ressources finies ne peut représenter qu’un non-sens. Alors que la plupart des formations politiques se félicitent aveuglément de ce modèle aux conséquences à terme désastreuses,   les Verts souhaitent amorcer un changement vers une société véritablement durable. Il devient urgent de renouveler nos modèles de travail, de consommation et de production pour diminuer les inégalités sociales et environnementales.
Dans ce sens, les Verts intensifieront aux niveaux communal, cantonal et fédéral leur action pour avancer dans cette direction. Il s’agira par exemple de mettre en place, à l’échelle du canton, des indicateurs complémentaires au Produit Intérieur Brut (comme l’empreinte écologique, de lutter contre la surconsommation et l’obsolescence programmée, ou encore de favoriser une agriculture et une alimentation respectueuses des sols, de l’environnement, des agriculteurs et des consommateurs.
Les Verts souhaitent ainsi voir la société vaudoise envisager son futur en termes de durabilité, d’égalité, de qualité de vie et de préservation de l’environnement plutôt qu’en augmentation de points du PIB. Parce qu’il est possible de vivre mieux qualitativement au lieu de quantitativement.