Sur proposition des Verts, une résolution sera discutée demain au Grand conseil vaudois pour que le Canton de Vaud soutienne les efforts faits, au plan fédéral, pour que l’Aquarius puisse battre pavillon suisse et ainsi continuer à naviguer et remplir sa mission humanitaire en Méditerranée.
Depuis sa mise en service en février 2016, l’Aquarius, bateau de sauvetage en mer des ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, aurait porté secours à quelque 30’000 migrants en près de 230 opérations de sauvetage. Malheureusement, en raison de différentes manœuvres politiques, les Etats de Gibraltar et du Panama ont successivement donné puis retiré leur pavillon laissant aujourd’hui l’Aquarius à quai au port de Marseille.
Comme la loi fédérale du 23 septembre 1953 sur la navigation maritime sous pavillon suisse permettrait au Conseil fédéral de conférer pavillon suisse à l’Aquarius lui permettant ainsi de reprendre la mer afin d’assurer sa mission humanitaire de première importance, une résolution sera discutée demain au Parlement vaudois, sur proposition des Verts, afin de soutenir tous les efforts faits pour aller dans ce sens.
Il est en effet inacceptable que des milliers de vie se noient ainsi dans les eaux internationales aux portes de l’Europe. Offrir le pavillon suisse permettrait à l’embarcation de naviguer, sans pour autant donner à ses passagers le moindre droit à un traitement de faveur particulier en matière du droit d’asile dans notre pays, ce qui devrait rassurer les derniers sceptiques tout à droite de l’hémicycle.
Cette initiative vaudoise vient, notamment, en appui aux interpellations urgentes déposées fin septembre par des Conseillers nationaux de tous partis (PLR, PDC, SOC et Verts) pour demander urgemment au Conseil Fédéral d’offrir pavillon à l’Aquarius en vertu de l’art. 35 LNM. Une pétition munie de plus de 25’000 signatures en 10 jours a en outre été également remise le 9 octobre dernier par un citoyen vaudois aux autorités fédérales.
En cas de vote positif, les Verts invitent le Conseil d’Etat à relayer sans tarder le contenu de cette prise de position au Conseil fédéral afin de faire avancer les choses, l’urgence étant pressante.