Les Verts et le Parti socialiste déposent aujourd’hui au Grand conseil une motion demandant au Conseil d’Etat d’intégrer des dispositions favorisant la transparence du financement des partis politiques dans le projet de révision de LEDP actuellement en cours.  Une manière de rejoindre ainsi enfin les 5 cantons qui réglementent déjà ce champ politique, et de répondre, notamment, à l’effritement de la confiance envers le monde politique au sein de la population.
Les Verts et le Parti socialiste ont toujours défendu la transparence en politique. Ils rendent d’ailleurs tous deux chaque année leurs comptes publics sur leurs sites Internet respectifs afin que chaque citoyenne et chaque citoyen puisse en prendre connaissance. Cet acte devrait être la règle minimale, ne serait-ce que pour contrer l’effritement toujours croissant de la confiance de la population envers le monde politique.
Les cantons de Fribourg et de Schwyz ont accepté en votation populaire le 4 mars dernier des modifications constitutionnelles introduisant des règles en matière de financement du monde politique. Ce qui porte à 5 le nombre de cantons réglementant ce domaine. Au niveau fédéral, une initiative populaire devrait être soumise au peuple ces prochains mois. Car la Suisse est actuellement le seul pays d’Europe à n’avoir aucune réglementation en matière de transparence du financement des partis politiques.
Dans notre canton, le Grand conseil a refusé en 2012 d’entrer en matière sur un contre-projet du Conseil d’Etat qui répondait à une motion du groupe socialiste adoptée 5 ans plus tôt et qui visait à modifier la loi sur l’exercice des droits politiques en introduisant les notions de transparence des coûts et de plafonnement des dépenses électorales pour les campagnes politiques. Les votes de ce week-end rappellent l’intérêt de la population pour savoir qui finance les activités des formations politiques.
C’est pourquoi Vassilis Venizelos et Stéphane Montangero déposent aujourd’hui une motion profitant de l’actuelle révision de la loi sur l’exercice des droits politiques (LEDP) pour corriger le tir au plan vaudois et demander au Conseil d’Etat d’étudier la possibilité d’intégrer des dispositions visant la transparence du financement des partis dans la révision en cours. Un changement de paradigme est non seulement indispensable, il est urgent.