Les Verts vaudois ont exposé aujourd’hui lors d’une conférence de presse les grands principes de leurs principales lignes d’action politiques pour les prochains mois. Que ce soit en matière d’aménagement du territoire, de conditions de détention des animaux dans les élevages vaudois, de promotion économique ou encore de candidature aux Jeux Olympiques d’hiver 2026, c’est la durabilité que les Verts veulent voir être mise sur le devant de la scène.
Alberto Mocchi, Président des Verts vaudois, a pour commencer insisté sur la volonté des Verts de voir davantage appliqués les principes du développement durable dans la politique vaudoise. « Il est temps de mettre l’écologie au centre de l’agenda politique » a-t-il souligné.
Cette volonté se traduit notamment dans l’aménagement du territoire. Vassilis Venizelos, chef du groupe des Verts au Grand Conseil, a indiqué que le parti serait particulièrement attentif à la LATC, loi d’application cantonale de la loi fédérale sur ce sujet. Il a notamment affirmé que « La volonté populaire de mieux protéger les terres agricoles et les paysages doit être respectée ». Plus généralement, les Verts souhaitent voir une politique du territoire plus axée sur l’intérêt général que sur la défense de quelques intérêts particuliers, avec un engagement fort du canton pour accompagner les communes dans la mise en oeuvre de la loi fédérale.
Autre sujet important pour le parti, celui de la bientraitance animale. « Les règles en matière de détention d’animaux existent, elles doivent être respectées » a clamé Vassilis Venizelos. Les récents évènements jettent l’opprobre sur l’immense majorité des agriculteurs vaudois qui respectent les règles et qui n’ont rien à se reprocher. Les Verts interviendront au Grand Conseil pour que les contrôles soient renforcés dans les élevages porcins et pour que des sanctions soient mises en oeuvre dans les cas les plus graves. À plus long terme, il faudra se pencher également sur les normes en matière de détention, afin d’examiner de quelles manières celles-ci peuvent être améliorées dans le canton, dans l’intérêt des animaux comme des consommateurs et des éleveurs.
Les Verts souhaitent également que la question de la candidature aux Jeux Olympiques d’hiver 2026 soit amplement débattue dans l’espace public et que ce soit au final le peuple qui puisse trancher, à l’image de ce qui s’est fait dans les Grisons. « Une organisation d’une telle ampleur ne saurait être décidée sans un soutien populaire clair » a souligné Gaëlle Lapique, membre du Bureau des Verts vaudois. C’est tout le modèle de développement des Alpes vaudoises, trop basé sur le tourisme hivernal, que les Verts souhaitent voir évoluer. Il s’agit d’aller vers un tourisme plus doux, respectueux de l’environnement et axé sur l’ensemble de l’année.
La politique de promotion économique cantonale méritera également l’attention des Verts vaudois, qui souhaitent que celle-ci se dirige vers plus de durabilité .Pour Alberto Mocchi, « Il est temps d’en finir avec cette politique de la croissance à n’importe quel prix ! ». Les Verts souhaitent que l’on établisse des critères plus stricts en matière de promotion économique et qu’un calcul des coûts et bénéfices en termes d’emploi, d’environnement, d’occupation du sol, de trafic, de rentrées fiscales, notamment, soit effectué pour chaque nouveau projet économique d’envergure, afin de déterminer quels en seraient les avantages et les inconvénients.
D’autres sujets, comme les suites données à l’initiative populaire cantonale « Pour un canton de Vaud sans extraction d’hydrocarbures » ou encore l’initiative sur les soins dentaires et le contre-projet du Conseil d’Etat occuperont une rentrée dans laquelle l’écologie politique jouera les premiers rôles.