Les Verts vaudois ont été profondément choqués par les images diffusées la semaine dernière, montrant des porcs suffocants et butant sur des congénères morts dans des porcheries vaudoises insalubres. Pour comprendre comment cette situation inadmissible est possible dans notre canton, les Verts vaudois interviennent au Grand conseil pour questionner l’Etat sur les moyens dont il dispose pour vérifier que les normes des conditions d’élevage sont respectées et savoir si, via les 4 millions récemment voté par le Parlement, il veillera bien à la modernisation de la filière porcine comme il s’y est engagé. C’est, en outre, l’occasion d’annoncer la création, en juillet dernier déjà, d’un groupe thématique « Bientraitance animale » au sein des Verts vaudois, rareté au sein d’un parti politique, pourtant ô combien nécessaire au vu des scandales se succédant et de certaines pratiques condamnables actuelles.
Les images de cadavres de porcs dans des porcheries vaudoises diffusées en fin de semaine dernières ont choqué. Cela à juste titre puisque les Vaudoises et les Vaudois sont attachés au respect des conditions de vie des animaux et font – ou faisaient – confiance aux producteurs de viande de leur canton pour prendre soin des bêtes dont ils ont la charge. Ce dernier épisode interroge quant au respect des conditions d’élevage prescrites par les lois et exigences en vigueur, aux moyens et à la volonté de contrôle du vétérinaire cantonal en la matière, ainsi qu’au destin des animaux actuellement détenus dans ces porcheries insalubres. D’autant plus que, le 3 novembre 2015, le Grand Conseil a voté un crédit de 4 millions de francs destiné à soutenir les efforts de mises aux normes des porcheries vaudoises ainsi qu’au soutien de la filière vaudoise du porc. Cet investissement devait permettre aux porcheries vaudoises de respecter les nouvelles exigences fédérales en vigueur depuis 2008, qui imposent une amélioration des conditions de détention des animaux. 72% des porcheries n’étaient alors pas conformes ! Les Verts interpellent donc aujourd’hui le Conseil d’Etat par le biais de deux textes visant à clarifier ces divers points et à s’assurer que de tels scandales ne puissent plus se reproduire à l’avenir.
Par ailleurs, si la condition animale est souvent la grande absente des programmes politiques, ce n’est pas le cas chez les Verts vaudois. Cette cause est en effet pour eux intimement liée à notre condition d’êtres humains dotés d’une responsabilité intrinsèque envers le vivant, quel qu’il soit. Afin de se pencher sur ces questions essentielles, les Verts ont donc créé, à l’été dernier, un groupe thématique sur la bientraitance animale chargé de traiter « L’ensemble des dispositions visant à fournir à un animal des conditions d’environnement propres à assurer son bien-être »[1]. Ce groupe a pour mission d’informer le public et les élu-e-s, mais aussi de réagir à l’actualité sur tout ce qui touche à la condition animale dans le canton de Vaud. Il est appelé à se développer pour que la question du bien-être des animaux soit mise en relation étroite avec les aspects politiques, éthiques, économiques, scientifiques et culturels de notre canton. Il se penche notamment actuellement sur les conditions d’élevage et d’abattage des animaux dans le canton de Vaud et en Suisse, ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour que les besoins fondamentaux des animaux soient respectés quel que soit leur statut (animaux d’élevage, de compagnie, de rente, etc.).
[1] Source : https://www.notre-planete.info/environnement/definition_bientraitance-animale.