Communiqué commun des Verts genevois et vaudois
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Après une année et demi de discussion, sous l’égide de l’Office fédéral de l’environnement, les cantons de Genève, Vaud, Valais et Bâle-Ville, l’industrie, les entreprises de transport (CFF) et les fabricants de wagons-citernes déclarent aujourd’hui « se donner l’objectif de réduire les risques d’accident lors de transports de chlore d’ici 2025 ».  Un résultat très décevant pour les Verts genevois et vaudois.
La communication de la Confédération sur les travaux de la table ronde étudiant le transport du chlore laisse les Verts perplexes. Alors que le risque du transport de chlore est une réalité quotidienne et que des solutions concrètes pour le pallier existent, la Confédération propose des mesurettes et annonce que le risque deviendra acceptable à partir de 2025! Dans les déclarations de la Confédération, la production de chlore sur place pour éviter son transport serait « examinée » dans un deuxième temps mais semble déjà abandonnée puisque l’intérêt des entreprises est fortement mis en avant. On fait mention par contre d’amélioration de la sécurité du transport, de la volonté que le chlore soit importé d’Italie et non de France afin de diminuer les trajets et de développer le monitoring. En résumé, pour protéger la métropole lémanique, le risque, au lieu d’être enrayé, serait simplement déplacé du côté du Simplon.
Le risque, contourné et en aucun cas réglé, continuera d’impacter la santé de nos populations et de notre environnement, alors que le chlore pourrait facilement être produit sur place. C’est ce que demandent les Verts depuis deux ans, par voie de pétitions, de motions et de résolutions, dans les cantons de Vaud et de Genève ainsi qu’au Conseil national, des textes défendus notamment par l’ancienne Conseillère nationale Anne Mahrer et dont la dernière motion, reprise par Lisa Mazzone, a été refusée par la majorité bourgeoise du Conseil national la semaine dernière.
Pour rappel, le chlore est un agent chimique extrêmement dangereux et polluant. En cas de fuite lors de son transport, ce composant à l’état liquide se transforme aussitôt en un gaz très toxique au contact de l’air. Une forte exposition à un tel gaz provoquerait la mort d’au moins 30% des personnes situées à l’air libre dans un rayon de 2,5 kilomètres. Sa forte réactivité au contact de produits organiques ou minéraux le rend susceptible de provoquer des incendies ou des explosions. Il ne s’agit par ailleurs pas d’un trafic marginal : en 10 ans, l’arc lémanique et le Valais ont vu doubler les convois ferroviaires nocturnes de chlore, pour atteindre un wagon par jour en moyenne aujourd’hui !
La réponse qu’apporte aujourd’hui la Confédération n’est pas satisfaisante et les Verts poursuivront leur combat pour la protection de la population et de l’environnement, aux chambres fédérales et dans les cantons.