Le Grand-Conseil a accepté à l’unanimité moins une abstention le rapport du Conseil d’Etat répondant aux postulats Josée Martin pour sauvegarder les archives des enfances volées, et Jean-Michel Dolivo relatif à la réhabilitation des personnes détenues administrativement.  D’importants faits historiques sont enfin reconnus.
Ce rapport faisait le point sur l’accueil réservé aux personnes cherchant à connaître leur passé où à recevoir une aide financière immédiate, ainsi que sur les traces laissées par ces pratiques.
Le député des Verts Michel Collet présidait la commission qui rapportait sur ce dossier. Ladite commission a tenu à marquer ce moment solennel de l’acceptation du rapport en invitant aujourd’hui à y assister des représentants d’associations tels que M. Clément Wieilly, fondateur d’Agir pour la Dignité ou M. Olivier Baud, membre de la table ronde, vice-président d’Integras, Association professionnelle pour l’éducation sociale et la pédagogie spécialisée. Etaient également conviés des Verts qui se sont battus de longue date, et se battent encore, pour l’abrogation d’une loi inepte et pour que l’on offre une véritable reconnaissance aux victimes, à savoir : Anne-Catherine Menétrey-Savary (qui avait reconnu le problème dès 1971 déjà), et Luc Recordon. Les Verts ont en effet toujours été très actifs sur ce dossier de l’internement administratif et des placements d’enfants et la reconnaissance obtenue aujourd’hui vient couronner plus de 40 ans d’efforts.
Le Canton ayant maintenant fait sa part, la prochaine étape se jouera au Conseil des Etats qui, nous l’espérons, suivra le Conseil national dans l’acceptation de la loi présentée comme contre-projet indirect à l’initiative sur la réparation.