Les Verts vaudois regrettent que le Département du Territoire et de l’Environnement (DTE) n’ait pas ancré dans le projet de loi sur les ressources naturelles du sous-sol qu’il met en consultation l’interdiction d’extraction du gaz de schiste. La réponse à la motion du député vert Raphaël Mahaim est ainsi incomplète. Ils se battront pour que cette interdiction soit inscrite dans la loi et s’appuieront sur tous les voies existantes pour y arriver.
Les Verts saluent le principe d’une loi sur les ressources du sous-sol, notamment dans l’optique de développer à terme la géothermie profonde qu’ils réclament depuis longtemps. Le projet de loi mis en consultation constitue d’ailleurs la réponse à une motion du député vert Raphaël Mahaim. Les Verts souhaitent toutefois y voir figurer clairement l’interdiction de toute extraction de gaz de schiste. Le texte de la motion précitée demandait d’ancrer dans la loi l’interdiction des méthodes d’extraction dangereuses.
Alors qu’ailleurs en Suisse et en Europe l’heure est plutôt à l’interdiction de la fracturation hydraulique pour l’extraction de ce gaz à la triste réputation, dans le canton de Vaud on feint d’ignorer cette problématique en se cachant derrière un moratoire obtenu par les Verts suite à une interpellation déposée en 2011 par le député Vassilis Venizelos.
Or outre le fait qu’un moratoire peut être levé à tout moment par une simple décision administrative, il laisse à penser que l’extraction de gaz de schiste pourrait devenir souhaitable dans un futur plus ou moins proche. Cela va à l’encontre de toute volonté de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles, et menace l’environnement et nos ressources hydriques, qui se verraient inévitablement polluées par des techniques d’extraction dangereuses et invasives.
Rappelons par ailleurs qu’une pétition demandant l’interdiction de tout forage d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures sur l’ensemble du territoire cantonal, munie de plus de 14’000 signatures, a été remise en septembre 2015 par un collectif citoyen au Grand Conseil.
Inscrire dans la loi une telle interdiction serait donc la meilleure manière de répondre aux inquiétudes d’une part importante de notre population.
Les Verts répondront à la consultation en exigeant ladite interdiction et pourraient, s’ils ne sont pas écoutés, recourir à d’autres moyens pour proscrire à jamais l’exploitation du gaz de schiste dans notre canton.